Black Jack, le médecin en noir (Tome 1)
		Tekuza, Osamu & Yamamoto, Kenji Edition : Asuka 2006, 186 pages ISBN : 2-84965-177-X 6,50 €

Sans doute connaissez-vous Black Jack, l'une des séries du fameux "Dieu" du manga, Osamu Tekusa. Non ? Dans ce cas là, cet article va vous donner une piqûre de rappel. Ainsi si la version originale de ce manga a vieilli, le médecin en noir lui est resté jeune dans les coeurs des lecteurs japonais. C'est pourquoi ils ont décidé de remettre Black Jack au goût du jour, avec un jeune dessinateur de talent, Kenji Yamamoto, en version shônen.

Ce dernier est un véritable passionné. On retrouve dans ce manga ses commentaires sur ses séries de Tekusa préférés (Black Jack - forcément - et Dororo - que j'ai l'honneur d'avoir pu vous chroniquer en intégralité sur les Chroniques de l'Imaginaire) illustrés par quelques esquisses. Les éditions Asuka elles-même ont aussi publié en pages bonus un long dossier sur le personnage, et ses déclinaisons chez d'autres auteurs. Citons par exemple l'excellent Say Hello to Black Jack de Syuho Sato qui narre les déboires d'un jeune interne par trop idéaliste dans un système médical pourri jusqu'à la moëlle.

Dans cette version, Black Jack est un médecin sans diplôme mais excellent. Il arrive à transplanter un cerveau dans une autre partie du corps, mais sans se poser de questions d'ordre idéologique. Tant qu'on le paye, il accepte de soigner. Par contre, il déteste l'idée de la mort et quand son concurrent fait le commerce de l'euthanasie, Black Jack lui ne peut le concevoir. Et si le médecin en noir réalise toutes les opérations payantes qu'on lui demande, souvent le résultat escompté n'est pas celui dont le patient rêvait, car le docteur soigne le corps et non l'âme.

Ce volume comporte six histoires complètes de Tekusa, mais modernisées du point de vue de la technique graphique et de la mise en page. Par contre, le scénario, lui, est a priori le même. Alors si vous avez la version originale, jetez un coup d'oeil. Sinon, eh bien, jetez quand même un coup d'oeil. Ça vaut le coup.