Black Jack (Tome 1)
		Tezuka, Osamu Edition : Asuka 2004, 286 pages

Son visage porte la marque d'un terrible accident : une cicatrice qui lui parcourt de bas en haut le visage. Certains murmurent son nom avec admiration, d'autres comme s'ils prononçaient le nom de Satan. Blackjack, comme son nom l'indique, est un homme à la réputation double : médecin de génie condamné à uvrer dans l'ombre, homme de cur pas vraiment doué pour les relations humaines, Dr Frankenstein moderne tantôt généreux, tantôt outrancièrement opportuniste et cynique, c'est un chirurgien ayant le goût des opérations risquées et du va-tout.

Après Astroboy, Princesse Saphir, Phoenix et Ayako, pour ne citer que les plus connus, Tezuka imagine en 1973 un héros pour le moins original : un chirurgien maudit pratiquant les opérations les plus périlleuses, pour le compte de patients désespérés, et qui s'avèrent souvent être plus risquées pour lui que pour son client. L'idée est originale et fonctionne, puisque la série durera une dizaine d'années.

Ce premier volume réunit douze histoires, tantôt humoristiques, tantôt fantastiques, et tantôt tragiques. Force est bien d'avouer cependant que Backjack a vieilli. Si certaines histoires s'avèrent être touchantes, on ne peut manquer d'être agacé par le héros, sorte de surhomme certes accablé par le destin, mais ayant réponse à toutes les solutions. Blackjack est un surhomme du scapel reconnu dans le monde entier pour son talent, et les opérations qu'il pratique avec succès sont aussi remarquables qu'absolument incrédibles.

Mais certes, le propos n'est pas là, car Blackjack est avant tout un manga de divertissement, qui mise au maximum sur l'héroïsme et les nobles sentiments. Si vous parvenez à garder votre âme d'enfant, ou savez vous apprécier le dessin de Tezuka pour lui-même, admirable comme toujours, alors Blackjack peut être un investissement honorable. A conseiller également aux plus jeunes.