L'expédition d'Alunÿs
		Arleston, Melanÿn & Cartier Edition : Soleil, Collection : Légendes de Troy 2010, 56 pages ISBN : 978-2-302-01023-9 13,50 €

Nous sommes en 3200 sur le monde de Troy, à Eckmül plus exactement, où les étudiants travaillent sans relâche pour valider leur année. Dans la promo de cette année, on trouve le brillant Kyslapeth, quand même un brin égocentrique. On trouve également Marikiri, une jeune fille qui est pour le moment simple herboriste aux services du sage Alunÿs, mais qui est pleine de courage car c'est la première fille à étudier ici avec les sages en subissant les railleries de ces messieurs, tout simplement…

Et Marikiri assiste à une expérience qui tourne plutôt mal : Alunÿs, en cherchant à mettre au point le quatorzième enchantement majeur qui lui ouvrirait les portes vers des postes enviés comme celui de suppléant vénérable, provoque une explosion pour le moins particulière : une moitié de son esprit s'est retrouvée transférée dans le crâne de son félin animal de compagnie, Shëpah… Le problème principal maintenant, c'est qu'Alunÿs ne sait pas ce qui a cloché lors de l’expérience : les informations qui permettraient de revenir à une situation normale se trouvent dans la tête de Shëpah. Mais ce dernier ne sait que miauler, et il faut désormais organiser une expédition vers une île lointaine où l'on trouve des krobatridères, des créatures longtemps proches du magohamoth, capables de se faire comprendre de n'importe quelle créature du monde de Troy…

L'expédition est rapidement montée, même si elle n'était pas forcément prévue à la base, et l'Aventure commence, entre les flots déchaînés, les créatures sournoises et les pirates qui rôdent dans les eaux glauques. Une chose est sûre : il va falloir faire vite, d'autant que le temps est compté…

L'expédition d’Alunÿs est un one-shot sur le monde de Troy se situant temporellement après Nuit safran sorti à peu près en même temps, et les plus connus Trolls de Troy. Une énième série à caractère commercial, pourrait-on dire, surtout si l'on était mauvaise langue… Eh bien, pourtant, une fois de plus, force est de constater que la qualité est pourtant au rendez-vous : l'univers graphique de Cartier est sympathique et coloré, même si le bestiaire restera sans doute en-deçà de ce que Mourier a pu déjà nous présenter sur ce vaste monde.

Côté scénario, pas grand-chose à dire : on reste sur un one-shot sympathique qui se lit avec une grande facilité en offrant un agréable moment de lecture, mais sans réelle continuité entre les séries connues… L'exercice aurait pu être plus travaillé, mais aussi plus périlleux de ce côté donc. Pour autant, il ne faudra pas cracher sur ce one-shot qui reste, encore une fois, plus qu'agréable à lire et à regarder. Une opération commerciale, sans doute, mais pas que, finalement !