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Les Voyageurs

 
  Camille, Marie-Lé
Edition : Griffe d'Encre, Collection : Roman 2010, 382 pages ISBN : 978-2-917718-19-3 20
 

Comme à son habitude, Raya a du mal à se souvenir de tous les détails après sa traversée. Heureusement, Dar est là pour s'occuper d'elle, ainsi que de Bahm et d'Ecat. Cette fois, Rabel n'a pas traversé. C'est la troisième fois, il doit y avoir quelque chose... La mission avant tout. Il faut, après le repos indispensable, rejoindre un certain M. Barois à Dijon, pour apprendre quel travail celui-ci veut proposer à leur société, Trans-Intime, spécialisée dans les réponses extralucides, bref des voyants. Et justement, ce M. Barois va poser des questions très embarrassantes, sur le mode opératoire.... trop précises, il cache quelque chose. Raya s'en doutait... elle propose donc de débarrasser le plancher au plus vite (histoire aussi de récupérer l'âme de Rabel, coincée dans le Néant)... et de vite revenir sur la Ligne.

Car tous ces événements ne se sont pas déroulés dans la réalité, ce que Raya et les autres Voyageurs nomment la Ligne, mais dans une possibilité du futur. Justement parce que Raya se méfiait de la demande du véritable M. Barois. Mais alors, qui est-il réellement ? Se pourrait-il qu'on l'ait retrouvée ? Que faut-il dire à ses compagnons ?

Le voyage dans le temps est un rêve qui a largement inspiré la littérature en général. Que ce soit Barjavel, ou Edgar P. Jacobs, chaque auteur a sa petite idée sur la question sur les méthodes, les limites et les restrictions. Marie-Lé Camille nous offre dans son premier roman sa propre vision des choses, qui pourrait paraître contradictoire au premier abord. En effet, pour aller ailleurs, il faut aller en soi ! Et pour l'atteindre, il faut dépasser ses limites de la conscience, avec l'aide de drogues diverses. Ce qui fait que les personnages sont complètement stones comme le dit l'expression populaire. Et pourtant, ce genre de procédés n'est pas complètement inédit. En effet, des mangas comme Ultra Heaven ou Astral Project utilisaient déjà la transe comme un moyen de transport, même si celui-ci n'était pas dans le temps.

Pourtant l'étrangeté de ce voyage est aussi la clé des réactions des personnages, autant dans le camp des Voyageurs que de l'armée (enfin tout du moins des personnes au courant) qui les pourchasse. On assiste alors à un étrange ballet attraction/répulsion, selon le principe que le voyage en lui-même une fois accompli provoque un état de manque, et est donc en soi la drogue la plus puissante, dont on ne peut combler le manque (y'en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes). Et les réactions des personnages, c'est sans doute le deuxième point mis en avant par Marie-Lé Camille.

Chaque voyageur se voit décrit au fur et à mesure du roman, un effacé peut s'avérer le plus déterminé bien plus tard. Quant à Rabel, sa véritable peine n'est pas celle qui l'a empêchée de traverser au début du roman. N'oublions pas non plus les anciens équipiers de Raya, Roelle et Doulier. Chacun des personnages a son histoire, ses envies, sa raison d'être ou d'avoir été un Voyageur.

Le scénario se retrouve alors en accord avec les peurs et les envies de chacun. Un long voyage dans le passé sera pour combler l'envie d'être utile de Dar, aider Bahm à compléter son arbre généalogique, l'occasion de pouponner pour Rabel ou former ses ouailles à aller plus loin pour Raya.

Mon petit regret peut-être, la fin est très rapide, et nous n'avons pas toutes les réponses aux questions que l'on se pose. C'est sans aucun doute voulu par l'auteur, mais ça me perturbe en offrant plusieurs possibilités de compréhension des faits. Peut-être un jour devrais-je interroger directement l'auteur à ce sujet, parce que j'ai ma petite idée sur la question !

Concluons donc. Les Voyageurs s'avère un premier roman de belle taille mais qui se lit sans difficultés, en appréciant la prose et en se laissant guider par les événements du scénario. Le tout donne une histoire sur l'humain, partagé entre le désir et le plaisir, le besoin et la peur, la liberté et l'enfermement. Un deuxième livre sur le même monde serait-il envisageable ? Je l'ignore. Il y a la matière, mais cela est-il réellement nécessaire ? Ce livre le couvre déjà. Alors, plus simplement, mes félicitations pour le travail effectué.

Ecrite par Garion, le 27 Juillet 2010 à 12:07 dans la rubrique Roman Sf .
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