Le châtiment (Le Cercle de Minsk - Tome 5)
		Giroud & Stalner Edition : Glénat, Collection : Grafica 2010, 46 pages ISBN : 978-2-7234-7076-6 13 €

Karel Mislaw, le dernier membre originel du cercle de Minsk encore en vie, est en bien mauvaise posture. Il est enfermé avec Irina, Ariane et Iannis dans la salle de la banque Cartier, une banque suisse située à Genève, tandis que l'eau arrive à grandes coulées, et que les quatre malheureux sont sur le point d'être rapidement noyés. Seul Iannis ne panique pas et prend encore le temps de réfléchir : il se trouve qu'un tableau inestimable est avec eux, seul élément inflammable qui peut encore sauver la vie de ce groupe : la salle possède un capteur de fumée, et est forcément reliée à un bureau de pompier et à un bureau de la police : ni une, ni deux, malgré les protestations de Karel, il faut sacrifier le tableau pour sauver quatre vies…

A présent que cet épisode est passé, il est important pour les survivants de coincer les responsables d'un tel méfait. Il s'agit de deux descendants des soldats qui ont découvert ce trésor inestimable datant des rafles de la seconde guerre mondiale. Erwin et Andrea sont ainsi maintenant traqués, même si les avis divergent quant à l'application de la justice : faut-il faire confiance aux autorités ou se faire justice soi-même ? Les moyens derrière tout cela sont considérables : depuis les années 40, l'argent a fructifié, sans que rien ne soit fait pour combattre les injustices de ce monde.

Ce n'est qu'en 1989 que cette fortune a été secrètement utilisée, pour financer la chute du mur de Berlin, ni plus ni moins. Aujourd'hui, le gouvernement allemand n'a pas vraiment intérêt à ce que cela se sache…

Voici donc venu le dernier tome de cette série scénarisée par Franck Giroud. Le postulat de base était, comme toujours, tout à fait intéressant : cinq soldats qui découvrent dans les années 40 un trésor de guerre, et qui parviennent à se l'approprier sans que les supérieurs en soient alertés… L'argent ainsi amassé correspond à la richesse de la Belgique et de la Hollande réunis : les cinq propriétaires se réunissaient tous les cinq ans pour ne prendre aucune décision, y compris les descendants par la suite… Jusqu'à ce que deux d'entre eux se mettent à trahir les autres. Forcément…

Graphiquement, c'est Jean-Marc Stalner qui a eu la lourde tâche de mettre tout cela en images. L'ensemble, ce tome inclus, a toujours joui d'une bonne lisibilité, avec un dessin clair, même si certains visages auraient pu être parfois plus soignés. Qu'à cela ne tienne, Le Cercle de Minsk reste une bonne série, même si elle est un ton en dessous d'autres séries de Giroud : je ne pense pas seulement au Décalogue, mais également à certains Secrets comme Samsara, ou Destins dont les trois premiers tomes sont encore récents.