Riel (Ab Irato - Tome 1)
		Labrosse Edition : Vents d'Ouest, Collection : Fantastique 2010, 52 pages ISBN : 978-2-7493-0543-1 13 €

Nous sommes à Montréal, en 2111. Les grandes catastrophes écologiques ont eu lieu : le nombre d'êtres humains sur la Terre a été divisé par trois, notamment à cause de la montée des eaux, et aujourd'hui, Montréal est une des dernières grandes villes. Nous retrouvons Riel Beauregard, un jeune homme de la campagne, qui met les pieds pour la première fois dans cette grande ville. Immédiatement, il se trouve au beau milieu d'une arrestation qui tourne mal : une superbe femme qu'il a vue à la télé parvient à échapper à une arrestation musclée, tout en causant des pertes dans les forces de l'ordre. En parallèle de ce climat apocalyptique, les cerveaux humains ont mis au point un vaccin permettant de prolonger considérablement la durée de vie à 200 ans. Évidemment, cela n'est réservé qu'à une toute petite partie de la population mondiale…

Ce sont les industries Jouvex qui ont les droits sur ce vaccin, notamment Norton, son charismatique leader qui vient d'échapper à un attentat dans lequel la jeune femme qui a failli être arrêtée n'est pas étrangère… Riel, de son côté, fait rapidement la rencontre de la jolie Neve, une jeune femme sympathique de laquelle il tombe rapidement amoureux. Mais dans ce monde post-apocalyptique, il n'y a plus vraiment de place pour ceux qui veulent construire quelque chose de durable : entre les terroristes et la milice, il est fréquent qu'un jeune couple se trouve rapidement entre le marteau et l'enclume…

Ab Irato est la nouvelle série de Thierry Labrosse, un des auteurs de Moréa notamment, chez Soleil. On le retrouve ici dans un scénario qui dépeint un monde post-apocalyptique, où le seul espoir possible réside dans un tout petit vaccin détenu par les nantis de ce monde, une fois de plus. L'histoire nous est racontée entre les yeux d'un jeune homme tout ce qu'il y a de mignon et de chevelu, et tout ce qu'il y a de plus naïf dans certaines situations. On pourrait penser que le fait que la population mondiale soit bien moindre entraînerait plus d'espace pour les autres : pas vraiment à Montréal, surtout lorsqu'on jette un oeil sur ce que les hôtels vous proposent en terme de chambre de couchage…

Le monde ainsi dépeint n'est pour le moment pas d'une originalité flagrante, puisque le postulat est devenu assez fréquent en bande dessinée. Pour autant, il y a quelque chose d'intéressant qui se dégage de ces personnages, et de ce graphisme : un premier tome qui pose tout de même de bonnes bases donc, même s'il faudra attendre la suite de la série pour se faire une véritable opinion.