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Noces sacrilèges (Sang royal - Tome 1) |
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Jodorowsky & Liu Edition : Glénat, Collection : Grafica
2010, 56 pages
ISBN : 978-2-7234-6936-4
13 € |
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Nous sommes sur un champ de bataille, où les combats à l'arme blanche sont d'une violence rare. Un clan semble prendre l'avantage, notamment grâce à son roi, Alvar, un être mystérieux revêtant complètement une majestueuse armure blanche, et dont les frappes font mouche à chaque fois. Pourtant, ce dernier est blessé d'une flèche impeccablement placée. Le moral des troupes en prend un coup, tandis que le roi est amené à l'écart par son cousin. Les deux êtres se ressemblent, avec leur longue chevelure blonde : le cousin va revêtir l'armure de son roi afin de faire croire à tous que la blessure était bénigne. Mais le cousin prend vite goût à ce nouveau rang, et laisse le vrai roi pour mort… Ce dernier est recueilli par une vassale bossue, qui voit sa solitude prendre fin durant onze années : c’est le temps qu'il faudra à Alvar pour se remettre de sa blessure, faire une nouvelle fille qui a dix ans maintenant, et surtout pour retrouver la mémoire et se rappeler qu'l est le vrai roi de cette contrée. Il n'attend pas plus pour se rendre secrètement à son château, pour se venger, et pour retrouver son rang et sa reine. Au passage, celle-ci a eu un enfant avec le faux roi désormais défunt. Ce dernier voit sa langue coupée par Alvar, afin qu'il ne puisse jamais rien raconter... Eh bien : voilà une série pour le moins violente ! Oui, mais à la différence d'une série comme Les rêves de Jerusalem, on a ici d'une part Jodorowsky à la tête de ce diptyque, et Dongzi Liu qui assure le côté graphique de la chose. Et quelle véritable claque de ce côté-là ! Les planches sont absolument magnifiques, et ne sont pas sans rappeler les planches d'Ewen, paru aux éditions Daniel Maghen il y a quelques temps. C'est beau, détaillé : aucune case n’est laissée au hasard. Tous ces détails n'entravent en rien le plaisir de la lecture et la lisibilité en elle-même : Sang royal est une série qui ne respire pas vraiment l'originalité, encore que la folie d'Alvar semble être assez rare dans le genre, mais elle bénéficie d’une réalisation hors-pair. Jodorowsky est ici bien loin des Technopères ou de La caste des Métabarons : nous sommes dans un univers médiéval inventé de toutes pièces, qui n'est pas d’ailleurs sans rappeler le récent Le Banni. Une seule chose est à dire devant tant de talent, surtout graphique : vivement la suite et fin !
Ecrite par , le 28 Juin 2010 à 09:06 dans la rubrique .
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