Turpitudes
		Bocquet, Olivier Edition : Pocket 2010, 350 pages ISBN : 978-2-266-20071-4 6,50 €

Elias était convaincu de trouver de l'argent dans le coffre du maire. Il n'avait pas prévu que celui-ci le surprendrait, revolver en main. Le voilà embauché comme adjoint aux basses oeuvres, voué à obéir à Fisher, l'homme de main, la face obscure du sénateur-maire Robert Martin.

Pendant ce temps, François Chardonne supporte les plaintes et récriminations constantes de sa femme, qui de surcroît le trompe. Du coup, le jour où il tombe par accident sur trois cent mille euros, il envisage très sérieusement de les garder. Mauvaise idée. Très mauvaise.

Ce roman ayant été lauréat du "premier Prix Thriller mania, décerné par plus de 40 000 internautes", on s'attend à ce qu'il soit plutôt bon. Sans doute y a-t'il un Xième degré auquel je suis restée imperméable, parce que pour ma part je m'y suis plutôt ennuyée.

En effet, il est vraiment très difficile de s'intéresser aux personnages secondaires de ce roman, écrasés qu'ils sont par la personnalité de Robert Martin, salaud intégral (mesquin, méchant, lâche, égoïste, baiseur impénitent... la liste est longue). Le rythme de l'action est mou, du fait des gesticulations inutiles, et pas crédibles pour un sou, des comparses, sans parler des extraits de journaux insérés avec des "nouvelles" dont pour la plupart on ignore le lien qu'elles peuvent bien avoir avec la trame principale.

Heureusement que certains morceaux de dialogue, où intervient Elias, notamment face à Eva ou Rachel, sont drôles par effet de contraste, mais l'ensemble ne déchaîne pas l'enthousiasme.