Vers la lumière (La geste des chevaliers dragons - Tome 10)
		Ange & Guiton Edition : Soleil 2010, 48 pages ISBN : 978-2-30201-042-0 12,90 €

Dans ce monde, les bateaux peuvent voler. Mais quand un navire de ligne croise le vol d'un dragon aux prises avec trois Ailes Rouges, les vaisseaux guerriers de l'ordre des Chevaliers Dragons, il y a beaucoup de dégâts. Le navire presque coupé en deux, le capitaine est trop choqué pour prendre la moindre décision et le second met trop de temps à prendre les choses en main et ne peut éviter la catastrophe et la chute. On ne sait comment, mais il y aura des survivants. Le second, tout d'abord, qui va se révéler bien plus combatif que lui-même ne le pensait. Mais il va aussi croiser la route d'apprenties chevaliers.

Ces dernières vont rester sur le lieu du crash, persuadées que les Ailes Rouges viendront les chercher. Pour les autres survivants, la marche est le meilleur moyen de survivre. Seulement, la survie n'est pas qu'une question de volonté mais aussi de chance et de rencontre… ou d'absence de rencontre.

Ce dixième tome de La geste des chevaliers dragons est double. D'un côté, nous allons découvrir un pan du monde que l'on ne connaissait pas, avec un peuple esclavagiste barbare et violent et leurs ennemis, qui semblent plus civilisés mais pas moins violents. Cet aspect de la série est intéressant puisque la découverte d'un monde plus grand et plus étoffé qu'on ne pouvait le penser est une bonne chose. À ce propos, un début de compilation, avec peut-être une carte, serait le bienvenue. Ou bien les auteurs préfèrent garder le flou pour ne pas s'enfermer dans des limitations qu'ils se seraient eux-mêmes mis ?

L'autre aspect du tome est qu'il apparaît bien brouillon. Dans le récit, où on sent qu'il peine par moment à nous cracher ce qu'il a à nous dire (les répétitions des personnages hésitants, ça va un moment mais c'est un effet de style qui devient vite énervant et qui freine la lecture quand on en abuse). Mais aussi dans le dessin. On sent qu'il y a du potentiel, mais il ne semble pas correctement exploité, comme si on avait voulu aller un peu trop vite. Du coup, on n'accroche pas vraiment alors que tout est là pour nous plonger une nouvelle fois dans ce monde.