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La sorcière indomptée (L'âge des cinq - Tome 2) |
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Canavan, Trudi Edition : Bragelonne
2009, 567 pages
ISBN : 978-2-35294-359-4
28 € |
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Les Circliens ont gagné la bataille contre les Pentadriens. Ces derniers se replient tous penauds et le coeur lourd des pertes subies, notamment celle de leur Première Voix. Le retour sur leurs terres ne se fera pas sans difficultés : il y a tout d'abord la complexité du chemin, la désorientation ensuite et la crainte des réactions du peuple qui ne s'attendait pas à ce que l'armée le représentant soit vaincue. De leur côté, les blancs savourent leur victoire, même s'ils savent qu'ils sont passés très près de la défaite. Auraya, quant à elle, souffre du nombre de morts qui vient endeuiller le peuple Siyees. On retrouve avec grand plaisir la suite des aventures d'Auraya des Blancs qui ne va pas être ménagée dans ce deuxième tome. Trudi Canavan développe ici un éventail de plusieurs personnages, féminins pour l'essentiel qui vont s'emparer de l'intrigue. On suit évidemment le destin d'Auraya, qui malgré la douleur liée au sort du peuple siyee ajoutée à la perte de Leiard va de l'avant et continue de découvrir avec stupéfaction l'étendue réelle de ses pouvoirs. Elle conserve son caractère réfléchi et rebelle qui fait tout son charme tout en mettant à mal son statut de Blanche. Une des autres héroïnes essentielles de ce récit est Reivan. Ce tome raconte son ascension fulgurante au sein de la hiérarchie pentadrienne en dépit de son sexe et de son manque de talent. C'est essentiellement son intelligence, sa capacité de réflexion ainsi que sa franchise et son sens de l'analyse qui vont provoquer sa rencontre avec Imenja, la Deuxième Voix, celle-là même qui va être à l'origine de sa progression. Il faut aussi mentionner Imi, la princesse Elaï, qui, à la suite d'un événement dramatique parvient à mener son peuple sur une autre voie pour son bien ou sa destruction. Enfin il y a Emerahl, déjà rencontrée dans le premier volet et qui, malgré le rôle prépondérant qu'elle joue auprès de Mirar, se résout à l'abandonner afin de poursuivre ses propres objectifs. Au milieu de toute cette distribution féminine, on ne peut oublier de mentionner le tisse-rêves puisque sa quête identitaire et son intervention auprès des Siyees restent un des thèmes majeurs de cette histoire. La lecture de ce roman demeure, à l'image des aventures précédentes agréable et attrayante. Le style de Trudi Canavan, autant qu'il transparaisse après la traduction, reste plaisant et les situations dans lesquelles elle place ses héroïnes, sont toujours intenses, intéressantes, crédibles. Elles sont toutes exceptionnelles pour des raisons différentes, cependant aucune n'est superficielle ou n'utilise ses capacités à mauvais escient. Elles essaient d'agir en accord avec leurs valeurs et leurs convictions même si cela doit remettre en cause leur existence toute entière. Ce qui reste le plus critiquable dans ce roman c'est la mise en page. En effet, à certains moments on passe d'une histoire à l'autre, d'un personnage à l'autre sans que cette transition ne soit matérialisée de manière visible. Il n'y a même pas un espace pour signaler le passage d'un récit à l'autre. Cela se révèle vraiment gênant pour la lecture et provoque une impression déplorable surtout dans ces éditions particulières qui se veulent plus luxueuses (et donc plus chères !) que les autres. Cela est visible à la page deux cent treize, où s'enchaînent les aventures d'Emerahl et d'Auraya ou encore à la page deux cent trente cinq où l'on bascule de l'histoire de Reivan à celle de Mirar. En conclusion, en-dehors de ce problème exclusivement typographique il n'y a rien à signaler de plus qu'un plaisir de lecture.
Ecrite par , le 19 Mai 2010 à 11:05 dans la rubrique .
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