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Les seigneurs d'Ervalon (La seconde chute d'Ervalon - Tome 2) |
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Bry, David Edition : Mnémos, Collection : Icares
2009, 250 pages
ISBN : 978-2-35408-054-9
20 € |
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La mort dans l'âme et l'estomac noué, Iselde a été obligée de signer sa reddition ainsi que celle de ses troupes et d'abandonner ses terres aux Tribus. Les soldats de la duchesse se sont courageusement défendus mais devant le surnombre, même la forteresse d'Avelden ne pouvait arrêter les ennemis en marche. Iselde a cependant obtenu la possibilité de se sauver avec l'ensemble de la population et c'est vers les champs d'Athinrye que se dirigent à présent leurs pas. Elle espère ainsi se mettre sous la protection de la Haute Prêtresse d'Idril, Dame Mara et permettre à ses gens de passer l'hiver dans des conditions favorables et douces après la détresse et le malheur. On retrouve donc notre troupe de compagnons pas au meilleur de leur forme après l'échec de la bataille contre les Brigands. Ionis a révélé ses talents de sorcier ce qui entraîne, à son grand désarroi, la méfiance de ceux qu'ils pensaient être ses amis. Les compétences de guérisseuse d'Auriane, également mises en lumière, sont de plus en plus sollicitées. Chaque membre a trouvé sa place et le rôle qu'il doit tenir dans cette aventure. Le héros le plus intéressant demeure la duchesse Iselde qui reste au demeurant, le personnage le plus détaillé. On a l'impression que tout se focalise autour d'elle et que l'auteur a ainsi pris la peine de l'étoffer un peu plus. Son autorité, son charisme et son charme en font la vedette, celle que l'on a le plus de plaisir à suivre et découvrir le destin. Les personnages secondaires, en revanche, manquent cruellement d'épaisseur. Il suffit pour s'en convaincre de contempler le falot sorcier de la cour Merrat Trahl. Il est censé être le maître de Ionis et l'on n'assiste à quasiment aucune de leurs séances d'entraînement. Il est toujours relégué au second plan de l'action. Il est soit à l'extérieur, sans que l'on sache quelles importantes occupations le tiennent éloigné du centre décisionnaire, soit tenu à l'écart de l'action principale reconverti en nounou pour les gosses. Depuis quand un sorcier attitré laisse t-il sa place sans rechigner au profit de son disciple ? Quant aux autres, les descriptions psychologiques sont toujours aussi sommaires et l'on ne comprend pas toujours leur motivation ni leurs réactions en-dehors du fait qu'elles paraissent stéréotypées et conformes à la fonction qu'ils sont censés tenir. Enfin, on ne peut que regretter le parti pris typographique de ne pas mettre de cédille à la lettre " c " lorsque celle-ci se présente sous sa forme majuscule. Cela peut paraître idiot comme remarque pourtant cela s'avère réellement gênant à la lecture. Sinon, le style demeure sans relief sauf pour les scènes de guerre qui ne sont pas mal rendues si l'on excepte les répétitions insistant sur l'odeur de charnier qui règne sur un champ de bataille après l'assaut. Dans l'ensemble, les erreurs commises dans le premier volume, sont toujours présentes dans Les seigneurs d'Ervalon, rien dans les aventures de ces héros ne vient surprendre le lecteur. Les habitués du genre ont forcément connu mieux et de loin. La curiosité, cependant, accomplit son travail et pousse à continuer coûte que coûte même si aux vues de ce qui se profile, il y a peu de chance qu'une surprise de taille vienne perturber le long fleuve tranquille de ce récit.
Ecrite par , le 19 Mai 2010 à 10:05 dans la rubrique .
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