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Le trésor du Rhin (La malédiction de l'anneau - Tome 3) |
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Brasey, Edouard Edition : Belfond
2010, 341 pages
ISBN : 978-2-7144-4623-7
20 € |
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Pour le dernier opus de cette trilogie, quoi de plus normal que ce soit l'anneau lui-même qui raconte l'histoire, entrecoupant les parties de son propre point de vue, racontant sa souffrance d'avoir été forgé, maudit, porté et blamé pour tous les malheurs que les hommes et les dieux ont eux-mêmes fait peser sur leurs descendants. Siegfried le héros a tué le dragon Fafnir et s'est baigné dans son sang, transformant sa peau en une carapace invulnérable, à l'exception d'un seul point faible. Puis le guerrier a été chercher sa promise, la walkyrie Brunehilde, endormie dans son cercle de flamme, et l'a éveillée. Pendant neuf jours, ils sont restés chastes et l'ancienne immortelle lui a enseigné tout son savoir. Mais alors qu'ils allaient consommer leur union, Siegfried est reparti à l'aventure : le royaume des Burgondes a besoin de lui et, poussée par sa mère, la reine Gudrun, la princesse Kriemhilde fait boire un filtre d'amour à Siegfried pour lui faire oublier Brunehilde. La walkyrie, prisonnière de son île, ne sait pas ce qu'il s'est passé et ne garde de son amour que l'anneau que lui a donné Siegfried. Elle refuse de s'en séparer. Même lorsque ses pairs viennent le lui demander. Même sous les injonctions de son père, puis de Loki. Le royaume des dieux va à sa perte. Les pommes d'immortalité ne poussent plus, le Walhalla se délabre, et le roi des dieux a déserté son peuple pour courir le monde comme un vagabond. Lorsque Siegfried revient chercher Brunehilde, celle-ci ne sait pas ce qu'il s'est passé. Ce n'est que devant la cour burgonde que la walkyrie apprend la vérité : Siegfried a épousé Kriemhilde et n'est revenu la chercher que pour qu'elle épouse le frère de Kriemhilde, à qui il souhaite d'ailleurs donné l'anneau qu'il a autrefois offert à Brunehilde. Contrainte d'obéir au héros, la sorcière se soumet mais décide d'affronter la princesse sur son propre terrain et maudit la lignée burgonde, son ancien promis, et même les dieux qui lui ont tout volé. Désormais, il n'y a plus de retour en arrière. Ce dernier tome conclue la trilogie sur une touche magistrale, apportant à l'ensemble une note flamboyante et valeureuse. On peut reprocher à l'auteur son penchant pour les grandes envolées lyriques et les charges monumentales de phrases lourdes comme une chevauchée des walkyries, mais le ton se prête bien au thème choisi et, finalement, donne une certaine cohérence à l'ouvrage. Le respect des anciennes légendes et la documentation visiblement très fournie d'Edouard Brasey donne à l'ensemble une solide base mythologique et les personnages prennent vie sous nos yeux.
Ecrite par , le 26 Avril 2010 à 10:04 dans la rubrique .
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