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La dernière nuit de Dieu (Mister Hyde contre Frankenstein - Tome 1) |
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Dobbs & Marinetti Edition : Soleil, Collection : 1800
2010, 48 pages
ISBN : 978-2-302-00968-4
13,50 € |
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Londres, dans le quartier de Whitechapel, le 11 avril 1890, une jeune femme, infirmière, se promène seule dans les rues. Cela est fort imprudent, même si Jack l'éventreur vit aujourd'hui dans le passé. Mais quand une excellente raison nous y oblige… La jeune femme se rend donc dans la chambre d'un patient. Il est difforme et rongé par une maladie affreuse sur tout le corps. La jeune femme n'est toutefois pas là pour le soigner mais plutôt pour l'aider à enfin se reposer, à sa demande. Elle va donc l'étouffer avec un oreiller. Sept années plus tard, la même femme se réveille après avoir rêvé de cette nuit sordide. Elle travaille pour le docteur Jekyll comme intendante. Et elle doit finir de préparer un voyage pour Paris. Le docteur Jekyll a besoin de certaines substances pour ses recherches et ne peut les trouver à Londres. Surtout qu'il n'est pas en odeur de sainteté ni dans le milieu scientifique ni dans les sphères influentes ou bien pensantes. C'est qu'il peut devenir très rapidement irascible voire violent. Après Sherlock Holmes dans Sherlock Holmes et les vampires de Londres, c'est au tour du docteur Jekyll et de son mister Hyde de se voire repris et détourné dans la nouvelle collection 1800 de Soleil. Et il ne va pas être seul puisqu'il va rencontrer Frankenstein, ou tout du moins sa créature. Enfin, nous le saurons dans le tome suivant parce que celui-ci pose l'ambiance, le contexte, présente les personnages et nous plonge dans l'intrigue. Même si cela pourrait ressembler à une simple introduction, il n'en est rien, nombre de tomes oblige. C'est donc une introduction habilement menée avec beaucoup d'éléments sur le passé, le futur, bref, tout ce qu'il faut pour nous contenter, nous lecteurs avides. Le scénario, qui ne s'emballe jamais, est très bien maîtrisé par Dobbs. Antonio Marinetti au dessin assure un travail remarquable de précision. C'est fin, précis et détaillé. Tout ce qu'il fallait pour que l'histoire prenne tout à fait corps. Les couleurs de Virginie Blancher sont quant à elles un peu particulières au début. Elles sont très atténuées, comme si on voulait reproduire une sorte de vieux souvenirs délavé. Au début, cela semble étrange et puis, là aussi, le choix semble judicieux. Des couleurs criardes ou trop marquées n'auraient pas collées à cette ambiance sordide et angoissante. Bref, ce premier tome réussit tout à fait son pari de nous plonger dans l'esprit dérangé du docteur Jekyll. Sortirons-nous indemnes après le second tome ?
Ecrite par , le 03 Avril 2010 à 08:04 dans la rubrique .
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