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Alice au pays des merveilles |
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Chauvel & Collette Edition : Drugstore
2010, 72 pages
ISBN : 978-2-7234-7242-5
15 € |
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Nous sommes en pleine campagne : deux petites filles sont tranquillement allongées et passent le temps, lorsque l’une d’entre elles, Alice, aperçoit au loin un petit lapin blanc portant un pull rouge. Le lapin se met à filer et disparaît dans un trou. Alice ne peut s’empêcher de l’y suivre, et tombe ainsi bêtement dans le trou. La chute est interminable, bien que très lente, et bientôt, Alice se retrouve dans une large pièce pleine de portes. Elle trouve également une clé, qui ouvre la porte la plus petite de la pièce. Mais Alice est trop grande et ne pourra jamais passer, jusqu’à ce qu’elle trouve cette boisson qui la fait rapetisser à la vitesse de l’éclair… Jusque là, nous sommes relativement fidèles au dessin animé de Walt Disney, lequel reprend l’oeuvre de Lewis Carroll. Mais à partir de la plongée dans la mer de larmes, les différences commencent à se faire sentir par rapport au film : exit le grand phoque et les mignonnes petites huîtres : c’est à une danse du séchage que nous avons droit ici, laissant Alice seule à force de trop parler de son chat, friand de souris et d’oiseaux… Les rencontres étranges s’enchaîneront pourtant dans ce monde onirique et absurde, et nous ne nous éloignerons finalement jamais longtemps du dessin animé que nous connaissons tous. Inutile donc de s’attarder sur l’histoire en elle-même, qui est déjà bien connue par la plupart d’entre vous : autant s’intéresser plutôt sur la qualité de cette adaptation de David Chauvel. Ce dernier aura eu ici le bon goût de différencier certaines rencontres. Nous retrouvons certes la chenille fumeuse et ce magnifique chat qui disparaît, mais nous ferons la connaissance de nouveaux personnages, comme cette tortue à tête de veau, ou le roi qui va avec la méchante reine… Celle-ci a toujours une fâcheuse tendance à faire décapiter l’ensemble de ses sujets, mais la scène du tribunal restera un de ces moments rares en BD. Nous tenons donc bien là quelque chose d’à la fois fidèle à l’oeuvre originale, et de suffisamment différent pour attirer toute notre attention… Côté graphique, c’est l’extase : les dessins (beaucoup) et les couleurs (surtout) de Xavier Collette sont de toute beauté et sont littéralement à couper le souffle. L'ensemble n'est pas sans rappeler les dessins de Enrique Fernandez (La mère des victoires, ou le plus très beau et plus récent L'île sans sourire). Les paysages et les personnages ont tous fait l’objet d’un travail hyper soigné, et aucune case ne semble avoir été laissée au hasard. Du grand art de ce côté-là donc, même si on s’y attendait un peu, le livre faisant son apparition dans les librairies au même instant que la sortie du film de Tim Burton, qui soigne particulièrement le côté visuel de l’ensemble de ses films… Une BD qui n’est pas qu’une énième adaptation du chef d’oeuvre de Lewis Carroll et qui va bien au-delà… A posséder d’urgence, quel que soit votre âge, tout simplement !
Ecrite par , le 22 Mars 2010 à 11:03 dans la rubrique .
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