Debaser (Tome 2)
		Raf Edition : Ankama, Collection : Label 619 2009, 182 pages ISBN : 978-2-916739-28-1 6,40 €

Vlan ! Daphné envoie une grosse mandale à Joshua pour s'être fait virer du lycée qu'elle a eu tant de mal à trouver. Mais c'est un mal pour un bien, maintenant que le jeune garçon a développé enfin son goût pour la musique, à l'égal de ses parents. Anna par contre est tout de suite acceptée dans la grande tribu des raconteurs. À la télé, bizarrement, la nouvelle idole de chez Mundial, Princesse, débecte le grand frère de Joshua, Nathan. Quel mouche lui a piqué ? En tout cas, Josh est vraiment heureux d'avoir enfin une amie... et ils se sont promis de "casser les couilles aux gens" en continuant leur musique.

Mais les bonnes choses ont une fin. Le grand frère d'Anna, Florian, est trop "intègre" et la dénonce aux autorités. Elle se retrouve alors aux mains de Mundial qui veulent la transformer en une nouvelle idole à leur sauce. Quant à Josh, lassé d'attendre l'arrivée d'Anna, il joue tout seul à la fontaine qui servait de lieu de rendez-vous... et se fait arrêter par les flics, et jeter en taule pour des raisons obscures. C'est le début d'une longue galère.

Si on ne peut pas être scotché par le dessin, le contenu par contre est particulièrement bien ficelé. Debaser s'affirme comme une véritable satyre de la société française actuelle, entre les conformistes et les anti-conformistes. Chacun y reconnaîtra son bout de Star ac ou autre émission préformatée, les tentatives de censures de concerts ou autres sournoiseries à grande échelle. Raf ne mâche ni ses mots, ni ses opinions. Le plus trash étant sans doute dans les fausses pubs qu'il glisse entre chaque chapitre.

Si cette série n'est pas forcément à mettre entre toutes les mains, surtout des plus jeunes, elle devient indispensable quand on commence à vouloir se forger ses propres opinions, choix musicaux ou autres. Debaser est un peu partial, mais dans un sens, cela ne fait que contrebalancer l'autre partie où se chiffrent plusieurs zéros sur les chèques. Bref, lire Debaser, ça fait du bien par où ça passe !