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Les noctambules (Terre de feu - Tome 2) |
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David B. & Micol Edition : Futuropolis
2009, 62 pages
ISBN : 978-2-7548-0292-5
16 € |
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Lorsqu’on parle de western, on s’imagine tout de suite l’Ouest américain et ses paysages déserts, les cow-boys à la gâchette facile et les sanguinaires indiens prêts à tout pour recueillir les scalps des blancs… Certes : eh bien, nombre de ces éléments sont présents ici, si ce n’est le lieu… Terre d’ombre se déroule à la pointe sud du continent sud-américain, au-delà du Chili, de la Patagonie et de l’Argentine. Nous sommes bien à l’époque des indiens que l’on chasse, mais ici, les grands plateaux désertiques sont à remplacer par des herbes hautes pouvant tout cacher à tout instant, et par les icebergs présents, dans la mer… Ces derniers jouent d’ailleurs ici un rôle primordial… Les indiens y ont effectivement trouvé refuge, dans un des plus gros d’entre eux, d’où une certaine effervescence sur la mer, qui ne manque pas d’étonner Lowatt, et les noctambules qui sont présents en ces lieux lointains. Les indiens en question ont ainsi la particularité, outre le fait de constituer une cible de choix, d’avoir certains de leurs membres qui sont capables de converser avec leurs dieux. On retrouve notamment le célèbre archer rouge, dépossédé de son arc, seul sur les flots, en apparence seulement : un dieu est à bord également, et sa puissance permet à l’archer rouge de passer relativement sereinement au milieu de flots pourtant déchaînés… Parmi les noctambules, on s’interroge. Les deux soeurs Panine n’inspirent pas une totale confiance au reste du groupe, notamment à Lord Wales, et Lowatt a une idée qui germe dans son esprit, et qui se répand comme une traînée de poudre : il a envie de prendre la mer, même s’il faudrait plusieurs hommes de confiance pour avoir un équipage digne de ce nom capable d’avancer sur ces flots en furie… C’est Hugues Micol qu’on retrouve au dessin : force est de constater que le côté graphique représente une grande force de cette série pour le moins atypique. Le noir et blanc convient parfaitement au dessin de Micol, nettement plus lisible ici que ce qu’on a pu voir dans Les Parques par exemple, chez Vents d’Ouest. Le lieu est pour le moins peu usité en bande dessinée, et donne ainsi l’occasion de découvrir un endroit peu connu. L’occasion est aussi trop belle de faire découvrir quelques superbes décors, qui laisseront rêveurs… Le scénario de David B. (qu'on a pu voir dernièrement sur le second tome de Par les chemins noirs, chez le même éditeur) est mené à un rythme tout à fait satisfaisant, même s’il n’est pas toujours forcément facile de raccrocher tous les wagons à la première lecture, la faute peut-être à des personnages parfois assez ressemblants, et difficiles à différencier au premier coup d’oeil. Rien de catastrophique pour autant, même s’il faudra peut-être soigner la chose dans le prochain tome, en donnant peut-être plus d’importance à d’éventuelles voix off… Au final, une découverte tout à fait intéressante, qui ne manque pas d’originalité : une belle satisfaction donc, forcément…
Ecrite par , le 25 Janvier 2010 à 17:01 dans la rubrique .
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