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Requiem |
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Rappeneau, Patricia Edition : Saint-Martin
2009, 436 pages
ISBN : 978-2-916-76613-3
21 € |
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Ancien flic, Nathan Malocène s'est reconverti en détective privé. Grégoire Fine, son associé, lui aussi retraité de la police, est le beau-père d'une ravissante jeune-fille dont Nathan est amoureux depuis dix ans mais à qui il n'a jamais déclaré sa flamme à cause de leur différence d'âge, mais aussi parce qu'il se complet dans sa douleur d'amoureux transi, douleur qui pour lui fait partie intégrante de sa vie et qu'il appelle son Requiem. Lorsque que la mère et le second beau-père de la charmante jeune-fille en question disparaissent et sont retrouvés étranglés dans une mare, Nathan a enfin une chance de quitter sa place de grand-frère pour voler au secours de sa bien-aimée et lui apporter les réponses et le réconfort dont elle a besoin. Après plusieurs courtes productions pour enfants, Patricia Rappeneau signe ici son premier roman pour adultes. Dans un style proche de la langue parlé, parfois peut-être poussé un peu trop à l'extrême (par exemple, quand les « Nan » remplacent plus ou moins systématiquement les « Non »), mais qui lui permet de se placer dans la tête de ses personnages et donc de quitter le langage omniscient et la troisième personne, elle réussit tout en finesse à donner vie aux péripéties de son récit. Son mode de narration met en valeur également les ressentis de ses personnages qui, tous plus ou moins névrosés, sont pris dans une intrigue qui sans être trop prenante est intéressante, car elle laisse toute la place nécessaire à leurs états d'âmes. De plus, même si le récit est principalement construit autour de Nathan, Patricia Rappeneau ne perd jamais de vue les personnages secondaires qu'elle a mis en scène, ce qui donne une dimension supplémentaire à ce roman où tous les personnages sont plus ou moins liés. Les éditions Saint-Martin, assez peu connues à mon sens, offre un support original à cet ouvrage assez atypique dans le milieu du polar français de par leur mise en page très peu de margée et de par le format de leurs livres (taille moyenne, plus proche du carré que du rectangle, avec une couverture crème sobre et sans illustrations). On apprécie d'ailleurs le résumé de quatrième de couverture bien construit par rapport au contenu et l'allocution manuscrite de l'auteur en regard du titre qui donne l'impression qu'elle adresse ce livre à chaque lecteur individuellement. Au vu de tous ces éléments positifs, on ne peut dès lors que déplorer le peu de soin accordé à la relecture lors de la correction. Il y a de quoi être franchement désappointé quand on tombe sur des fautes telles que « Tu l'as croies » (p.151) (sic!) ou « même si je tiens à ce qu'il en est une [...] » (p.387)... Car une édition peut, par ce genre de négligences, réellement gâcher son propre travail, celui de l'auteur, et pire, le plaisir des lecteurs un peu trop pointilleux qui buteront sur les fautes d'orthographes et perdront ainsi de vue l'intrigue.
Ecrite par , le 18 Janvier 2010 à 17:01 dans la rubrique .
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