Entre deux mondes (Le monde d'Alef-Thau - Tome 2)
		Jodorowsky & Nizzoli Edition : Delcourt, Collection : Neopolis 2009, 54 pages ISBN : 978-2-7560-1944-4 13,95 €

Nizzoli, le dessinateur d'Alef-Thau, est toujours dans un coma profond après avoir été renversé de son scooter. L'homme mène cependant une lutte sans merci, afin de revenir peu à peu dans le monde réel. Car son coma l'a amené dans un monde de rêves et d'imagination : le monde de Mu-Dhara. Il y a déjà combattu nombre de forces démoniaques, et a pu retrouver l'usage de la vue et d'une jambe. Par ailleurs, le vermisseau, comme on l'appelle là-bas, a pu gagner la confiance et l'aide d'un être de choix : le Dieu de la Lumière… Ce dernier est en guerre constante avec le Dieu de l'Ombre, et les batailles seront encore nombreuses pour pouvoir sortir du coma et retrouver sa petite famille…

Justement, les batailles ne tardent pas, car le Dieu de l'Ombre n'a pas tardé à s'épauler de différentes divinités malfaisantes rappelant les quatre éléments. Les combats font alors rage, mais permettent à Nizzoli de retrouver progressivement l'usage de sa seconde jambe, puis de ses bras les uns après les autres. La lutte est également particulièrement ardue dans le monde réel, où une infirmière virée dans le tome précédent vient mettre le feu pour se venger de la perte de son travail. Des passages de la réalité vers les rêves seront même déterminants pour que tout puisse bien se passer pour Nizzoli dans les deux plans…

Mais une fois le corps complet retrouvé, et la sortie du coma effectuée dans le monde réel, tout n'est pas encore terminé : il va falloir lutter contre toutes les divinités, et notamment affronter le dernier sbire du Dieu de l'Ombre. Ce dernier sbire renferme un secret particulier, dont il ignore la teneur pour le moment. Teneur dont il est pourtant directement concerné…

Le second tome de Le monde d'Alef-Thau sort chez Delcourt, en même temps que la réédition du premier tome, initialement paru en décembre 2007 chez Les Humanoïdes Associés. Nous sommes donc ici en présence de la fin de ce diptyque : préparez-vous donc à être tenu en haleine par le savoir-faire d'un certain Jodorowsky… Le graphisme de Nizzoli (le vrai, cette fois !) est parfaitement en harmonie avec le scénario, avec des dessins ésotériques, faisant la part belle aux anges et aux démons.

La lutte entre les forces du Bien et du Mal est au centre des débats, et cela en y ajoutant le parallélisme entre deux mondes. Les sauts de l'un à l'autre sont ici légion, sans pour autant que l'on se retrouve perdu à quelque moment que ce soit. Une série dont on sera heureux de voir arriver le dénouement donc, même si mon petit doigt me dit qu'on n'en a sans doute pas encore terminé avec Le monde d'Alef-Thau…