Les larmes d'opium (Tome 3)
		Dal Pra' & Caracuzzo Edition : Delcourt, Collection : Machination 2009, 54 pages ISBN : 978-2-7560-1890-4 13,95 €

Martin Penn a pu se venger de Khun Yu, le commanditaire du meurtre sanglant de sa famille. Il a été aidé en cela par une mystérieuse organisation composée de personnalités occupant les fonctions les plus hautes dans divers pays occidentaux. On y trouve notamment le professeur Gordon, l'ancien directeur de l'hôpital psychiatrique où était soigné Martin pendant sa forte dépression. Le but de cette organisation est ni plus ni moins d'outrepasser les lois, et de favoriser une justice expéditive, faite de vengeance. Pour cela, l'organisation en question exacerbe les désirs de vengeance de personnes meurtries par la vie, et en font de véritables soldats qu'elle n'hésite pas à contrôler. Martin Penn est ainsi un être de choix pour l'organisation, en tout cas jusque maintenant…

Car un problème a fait son apparition : Martin Penn est devenu un drogué, véritable accroc à l'opium, drogue dans laquelle il retrouve un refuge certain, rendant possible des communications avec sa famille décédée. Alors une décision est prise en haut lieu au sein de l'organisation : les membres influents ne veulent pas prendre le risque de confier de lourds secrets à quelqu'un que l'opium rendrait peu fiable. La décision est prise : il faut éliminer Martin Penn, et le faire purement et simplement disparaître.

Mais cela est sans compter sur une jolie psychiatre qui avait suivi le cas Martin Penn, lorsqu'il était soigné dans l'établissement de Gordon. Celle-ci a démissionné de son poste, notamment à cause de la gestion de ce malade dont elle pourrait bien être tombée amoureuse… En tout cas, Penn a réussi à échapper à l'organisation. Il est à présent en ville, et devra maintenant survivre, en prenant contact avec la seule personne en qui il a encore confiance : son ancienne psy…

On se doutait, à la lecture des deux tomes précédents, que les activités de Gordon ne semblaient pas vraiment claires et tout à fait légales. On en a ici confirmation, dans ce troisième et ultime tome de la série. Ainsi, on retrouve le graphisme de Giancarlo Caracuzzo, empreint d'un trait certes agréable, mais souffrant toujours de cette palette de couleurs souvent trop criardes à mon goût. Qu'à cela ne tienne, on retrouve ici le scénario de Roberto Dal Pra', qui, s'il ne met pas l'accent sur une grande originalité, fait preuve d'une certaine efficacité dans le déroulement.

Comme pour les deux premiers tomes, on ne s'ennuie pas une seconde avec cette lecture. Les poursuites en voiture et les échappées en ville sont décidément aussi efficaces que les scènes de guerre en pleine jungle. Une BD d'action relativement bien faite, qui n'est peut-être pas la série du mois, mais qui mérite tout de même que l'on s'y attarde.