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Le testament du comte Brasov (Les démons des Carpathes - Tome 1) |
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Marniquet & Chanoinat Edition : Delcourt, Collection : Machination
2009, 48 pages
ISBN : 978-2-7560-1800-3
12,90 € |
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Nous sommes dans les Carpathes, en 1924. Le compte Brasov, propriétaire d'un château, en termine avec ses souffrances non sans s'être assuré de l'avenir de ses biens auparavant. Ainsi, l'intégralité de l'héritage ira à quelqu'un se situant bien loin de ces terres abandonnées de Transylvanie, puisqu'il sagit de Sean Mulligan, la star britannique et mondiale de la littérature littéraire. L'homme est un ami de feu Bram Stoker et de Conan Doyle, inventeurs respectifs de Dracula et de Sherlock Holmes Mulligan commence par refuser l'héritage, lui qui connaissait à peine le comte Brasov, mais suffisamment pour en avoir des souvenirs plutôt négatifs... Mais devant la bibliothèque fantastique du défunt notamment, la curiosité est la plus forte : Mulligan accepte de se rendre dans les Carpathes, en compagnie de Mackinlay, un célèbre détective de l'époque... Les deux hommes découvrent un château improbable au milieu de bien lugubres montagnes. La demeure est cependant tenue par un couple de domestiques, parfaitement en adéquation avec les paysages ambiants. La bibliothèque est remplie d'ouvrages inestimables, notamment de livres de Bram Stoker et autres auteurs célèbres, originaux, et jamais publiés... Rapidement, des évènements surnaturels surviennent, avec notamment l'apparition de monstres célèbres, tels que le comte Dracula, ou le Docteur Jekyll et Mister Hyde... L'explication ne tarde cependant pas : le comte Brasov avait à sa disposition une machine démoniaque, le psychénographe. Cette machine a la propriété de rendre les pires cauchemars vivants... D'où l'apparition de Dracula, et autres ptérodactyles tout droit issus du Monde Perdu... Et il semblerait que Mulligan lui-même ait été l'objet d'une expérience dont il ne se souvient plus, lui qui a inventé un personnage diabolique du nom de Vachousek. Un personnage qui ne se contentera pas de hanter les alentours perdus du château, mais qui est assez vil pour aller du côté de Paris, Londres, afin d'y semer Dieu sait quelle terreur... La première chose qui frappe en ouvrant Les démons des Carpathes, c'est le dessin tout droit sorti des écoles belges : la ligne claire d'Hergé est ici prédominante, un peu comme ce qu'on peut trouver dans Blake et Mortimer, par exemple. Les fans aimeront ou pas, certains préférant sans doute les dessins plus détaillés qui fourmillent depuis quelques années dans les différentes productions. Cependant, autant le dire tout de suite, il serait bien dommage de passer à côté d'un tel bijou parce qu'on est un peu fâché avec ce style graphique soi-disant vieillissant ...D'autant qu'il convient parfaitement à l'époque où se situent les faits... Car force est de constater que voilà enfin une BD dont le scénario vous prend aux tripes ! Ainsi, la découverte des différents éléments de cette enquête, en compagnie des deux personnages principaux, est, il faut bien l'avouer, un véritable régal... Ainsi, on se rend vite compte que tout se tient avec une efficacité et un rythme redoutables dans la narration. Les ptérodactyles que l'on trouvait peut-être un peu kitsch sur la couverture prennent vite tout leur sens, ainsi que le loup-garou que l'on pourrait pourtant trouver ridicule de non originalité dès la première planche. On se sent vite perdu et esseulé dans ce qui devient vite un implacable huis-clos, et on se dit que finalement, les auteurs ont parfaitement su nous surprendre, à tel point que l'attente pour la découverte du tome suivant est d'ores et déjà tout bonnement insupportable...
Ecrite par , le 01 Décembre 2009 à 14:12 dans la rubrique .
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