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Lorsque nous vivions ensemble (Tome 2)

 
  Kamimura, Kazuo
Edition : Kana, Collection : Sensei 2009, 702 pages ISBN : 978-2-5050-0706-7 18
 

La jeune graphiste Kyôko se dépêche de sortir de chez elle, l'appartement qu'elle partage avec son concubin, Jirô, fâchée de le voir faire une tête pas possible, le tout dans un mutisme particulièrement énervant. Elle ne peut s'empêcher pendant son travail de penser que ce genre de situation arrive au moins une fois par mois, mais pour quelle raison au juste ? Le soucis, c'est qu'il ne répond jamais. En tout cas, l'un de ses collègues de travail semble pour sa part particulièrement heureux de vivre. Sa gaité permettant de distraire Kyôko de ses idées noires, celle-ci décide d'accepter d'aller boire un verre avec lui le soir même. Malheureusement, elle découvre très vite que son collègue avait des idées bien arrêtées sur la suite du programme. Les hommes sont-ils tous comme ça ?

Kazuo Lamimura est un mangaka qui a marqué sa génération, en particulier dans les années 70, date où est sorti ce présent récit qui marque le succès de son auteur. Très ancré dans les phénomènes de société, l'auteur décrit dans Lorsque nous vivons ensemble les profonds malaises qui résultent des grands changements de comportements des moeurs au début de ces années 70 au Japon. En effet, avant il était impensable que deux personnes vivent sous le même toit sans être mariés ! Et dans le cas contraire, il est fort évident que tout le monde vous le fait sentir d'une façon ou d'une autre. Les personnes plus âgées, parents en particulier, trouvent ici un comportement inqualifiable, presque au point de renier sa progéniture. Le comportement par procuration de la mère de Kyôko en est le parfait exemple. Quant aux plus jeunes, ils estiment qu'une femme non mariée est la preuve de son côté volage et tentent d'en profiter.

Néanmoins, ce récit ne s'arrête pas là. Au delà de ce couple qui ne plaît guère, ceux-ci se comportent entre-eux d'une façon fort étonnante aussi. Leur façon de s'aimer s'apparente donc à une série de "je t'aime, je ne t'aime plus" ? Force est de constater que ce deuxième volume est marqué par de nombreux événements qui amènent les personnages vers des drames qui, à la lecture des faits, paraissaient pratiquement inévitables. Le récit est ainsi fait, et parfaitement bien réalisé graphiquement parlant, pour qu'on ne ressente pas le temps passer à la lecture des sept cents pages. D'ailleurs en parlant de dessins, le fait que les traits soient si simples et harmonieux à la fois permet d'alléger le récit et de mieux comprendre la sobriété de l'expression des sentiments japonais. En cela, la préface de Jirô Taniguchi, un des maîtres actuel du manga, en particulier le manga réaliste comme Quartier lointain ou encore Le sommet des dieux, exprime parfaitement certaines clés de compréhensions pour les lecteurs étrangers que nous sommes, peu habitués à ce comportement d'il y a quarante ans.

Bien sûr, le tout n'est pas dénué de défauts. Le scénario est ainsi fait que l'on a toujours envie de botter les fesses de l'un ou de l'autre pour qu'il se mette à parler et expliquer, mais voilà, nous ne sommes pas à leur place et c'est frustrant. En tout cas, Lorsque nous vivions ensemble a parfaitement sa place dans la collection Sensei de Kana. Reste que même pour sept cents pages, dix-huit euros c'est quand même un coût qui n'est pas pour toutes les bourses. D'un autre côté, ce seinen n'est peut-être pas non plus pour toutes les mains. Il plaira sans doute plus aux habitués des tranches de vies à tendance philosophiques ou de josei.

Ecrite par Garion, le 30 Novembre 2009 à 15:11 dans la rubrique BD Manga .
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