Un mental de gravier (Les Luchadoritos - Tome 1)
		Frissen & Tanquerelle Edition : Les Humanoïdes Associés 2009, 56 pages ISBN : 978-2-7316-2234-8 13,95 €

Melindez est un gamin de six ans passionné par la Lucha Libre, le catch mexicain. Il rêve de devenir lui-même un luchador. Seulement, il y a du boulot ! Par le bonhomme est un petit gringalet, pas très à l'aise dans son corps, et qui arrive même pas se faire battre par son mannequin d'entrainement. C'est dire. De plus, il essaye d'entrainer les autres dans sa passion. Son frère, Rocardo et ses amis, Lupe et Aquilito. Mais eux sont plus du genre à le regarder se ridiculiser tout seul comme un grand qu'il n'est pas. Si on ajoute à cela que Melindez a vraiment un mauvais caractère et n'aime pas les baby-sitters, vous savez à quoi vous en tenir.

Les Luchadoritos, c'est la quatrième série issue de Lucha Libre qui sort maintenant en format BD (il reste bien encore le Professor Furia, mais ils n'oseraient quand même pas le laisser sortir de sa cage celui-là). Etant donné que ce ne sont pas des histoires mais des saynètes, la série aurait pu passer pour anecdotique dans l'anthologie. Mais, au fil des numéros, elle a su se faire sa place et se rendre autant indispensable que les autres. Déjà parce que cela permet de voir la Lucha Libre version Frissen vue par les yeux d'un enfant teigneux, mais aussi parce que le dessin de Tanquerelle change profondément par rapport aux autres séries de l'antho.

De plus, le format court des petites histories permet de lire indépendamment chaque histoire, sans pour autant se plonger complètement dans l'ambiance, ce qu'apprécie des lecteurs occasionnels. Et puis, pour ces mêmes lecteurs, le format est connu, de par d'autres séries connues qui utilisent le gag en une page depuis de nombreuses années. Tout cela pourrait faire de Les Luchadoritos la série la plus accessible de Lucha Libre, mais il faut bien dire que le sujet de la Lucha Libre reste quand même un peu marginal. Mais pour celui qui veut s'amuser, comme pour les autres séries, on peut y aller les yeux fermés.