Expériences (Le chant des stryges - Tome 4)
		Corbeyran, Guérineau & Merlet Edition : Delcourt, Collection : Machination 2004, 48 pages ISBN : 2-84789-547-7 12,90 €

En cette belle matinée du 3 juin 1997, deux camions filent sur les routes desséchées de l'Utah. Alors qu'ils s'arrêtent puisqu'une camionnette est couchée sur le flanc, avec l'arrière en feu, l'Ombre en profite pour se glisser sous les camions pour y accrocher des bombes. Celles-ci ne tardent pas à exploser et, tandis qu'elle trouve sous la forme d'un pendentif le même symbole qu'elle avait déjà croisé sous la forme d'une chevalière, elle se rend aussi compte que la cargaison n'était pas du tout celle prévue. Une chose qui ne lui plait absolument pas.

Le même jour, plus tard, Kevin Nivek se fait expliquer ce que sont les stryges par Graham Gallagher. Ce qu'il entend ne lui plait pas du tout et, malgré tout ce qu'il a pu déjà voir, il pense qu'il encore rester une solution rationnelle à tout ce dont il s'est retrouvé mêlé récemment. Du coup, il va recontacter Nolan pour essayer de trouver un terrain d'entente avec lui.

Ils ne savent pas encore que de nombreuses surprises vont frapper à leur porte.

Le chant des stryges agit comme une sorte de drogue. Au début, on ne sait pas trop si on doit s'y plonger, même si tout le monde nous dit que c'est bien. Puis, une fois qu'on y a goûté, c'est dur de s'en passer. La série regroupe beaucoup d'éléments pouvant plaire à beaucoup de personnes : de l'action, des intrigues politiques, du fantastique Bref, une somme d'ingrédients qui pourraient rapidement devenir indigestes. Mais c'est sans compter sur le talent d'Eric Corbeyran qui sait parfaitement faire évoluer son petit monde. Et quand on sait le succès qu'a la série encore aujourd'hui, on se dit qu'il a bien mené sa barque.

Comme on s'en doute, on en apprend toujours un peu plus, mais sans non plus répondre à toutes les questions que l'on peut se poser. Les personnages se placent les une par rapport aux autres, se testent encore. C'est un véritable jeu du chat et de la souris auquel nous assistons. Mais qui aboutira à l'évènement qui va se produite à la fin (je vous conseille d'ailleurs de ne pas aller regarder tout de suite ce qu'il se passe. Préférez la surprise).

Comme je l'énonçais dans la chronique du tome précédent, Richard Guérineau a la pleine maîtrise de son univers à présent et on prend vraiment plaisir à regarder ses dessins. C'est précis et détaillé, le tout finement mis en valeur par la colorisation d'Isabelle Merlet. Bref, on prend un réel plaisir à lire ce tome, et c'est bon.