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Le Sang du Dragon (Hurog - Tome 2) |
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Briggs, Patricia Edition : L'Atalante, Collection : La dentelle du cygne
2009, 441 pages
ISBN : 978-2-84172-466-6
20 € |
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Stolon est fort occupé à la reconstruction de la forteresse d'Hurog. En effet, celle-ci a été entièrement détruite et nécessite d'être ravalée et remise en état. Il continue également de prendre des leçons avec Oreg afin de mieux se servir de la magie du lieu et de ses compétences de mage. Il lui faut apprendre à canaliser l'énergie dégagée par ses pouvoirs ainsi qu'à gérer la séparation, l'éloignement de son domaine. Pendant ce temps, Tisala de Callis est séquestrée et torturée sur les ordres de Jakoven dans le but de lui soutirer des informations sur la rébellion fomentée par Alizton, le demi-frère du roi. Cette dernière subit les sévices du bourreau sans broncher jusqu'à ce que la possibilité d'une ouverture lui apparaisse. Ce livre est le second volet des aventures de Stolon l'hurogmestre qu'il est pratiquement impossible de considérer encore comme un simple d'esprit. Ce héros, attrayant à bien des égards, nous incite cahin-caha à le suivre dans ses aventures. Il est toujours accompagné de son frère, Tosten le ménestrel et d'Oreg l'homme dragon doté de solides pouvoir magiques. Ce roman est surprenant par bien des côtés car il n'a l'air de rien ; il oscille entre simplicité et maladresse à l'image de son acteur central. Il parvient pourtant à inciter le lecteur à poursuivre son périple et à le rendre désireux d'en apprendre davantage sur la destinée que l'auteur réserve à ses personnages. Ces derniers, justement, représentent la plus grande qualité de ce récit. Patricia Briggs évite soigneusement le piège des stéréotypes. Il est vrai qu'ils n'ont pas tellement cours dans cette histoire. Dans le cadre particulier du genre "fantasy", où certains codes demeurent tenaces et ce malgré une nette tendance à l'évolution, cela relève quand même d'une certaine habileté que de créer des personnages non caricaturaux. Stolon est loin de la figure du prince charmant même s'il possède une droiture indéniable. Il n'a pas la stature appropriée pour en faire un prototype du parfait chevalier. Quant à ceux qui forment son entourage proche, ils ne véhiculent aucuns clichés eux non plus. Ils sont dotés de caractères bien trempés mais leur personnalité reste contrastée entre force et fragilité. Ils présentent à ce titre des nuances qui les éloignent considérablement d'un modèle monolithique. Ce qui fait également le sel de ce texte c'est la présence de l'humour. Les héros ont assez de recul pour pouvoir se moquer d'eux-mêmes et parfois quelques répliques bien placées viennent détendre une atmosphère lourde de dangers, de menaces. Cela constitue un avantage évident pour alléger la tension de certains passages un peu difficiles. L'histoire est loin d'être mal écrite et, de fait, ce roman présente un aspect beaucoup moins fouillis que le précédent. Il est réellement attachant, intéressant à lire et à découvrir. Néanmoins, il fait figure de parent pauvre dans la production des éditions de L'Atalante. En effet, il en ressort un certain attachement voire une certaine tendresse mais sans que ces sentiments n'occultent totalement les défauts et faiblesses du récit. Certes, la forme demeure attractive (le format, l'illustration de couverture etc.) toutefois, cela ne masque pas un fond un peu désordonné et surtout un nombre d'erreurs peu commun chez cet éditeur qui nous a habitués à plus de rigueur. En prime, la plus grande déception provient de la fin car il faut dire que les problèmes et difficultés sont réglés de manière plutôt sommaire, expéditive. La construction toute entière s'en trouve affectée puisque le suspens n'est pas maintenu très longtemps. C'est dommage car ce défaut là ne peut être ni excusé ni atténué.
Ecrite par , le 17 Novembre 2009 à 09:11 dans la rubrique .
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