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Les années Schtroumpfs (Johan et Pirlouit - Intégrale - Tome 4) |
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Peyo Edition : Dupuis, Collection : Les intégrales
2009, 275 pages
ISBN : 978-2-8001-4464-1
17 € |
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Les meilleures choses ont une fin, ainsi est celle de Johan et Pirlouit, abattus de l'intérieur par le succès imprévu des Schtroumpfs. En effet, vu la masse de travail qu'a du fournir Peyo, sa série préférée tomba petit à petit vers son point final, avec sa treizième aventure. Néanmoins, ces dernières aventures sont l'oeuvre d'un savoir-faire hors-pair, et d'une inventivité qui fait parfois défaut à nos scénaristes actuels. Voyons plutôt dans le détail les quatre dernières aventures du duo moyenâgeux de Bd le plus sympathique que je connaisse. Mis à part la saynète sur Noël, cet album commence par un raccourci qui a de grands airs de détours. Johan et Pirlouit se retrouvent alors dans le château désaffecté de Baufort. En effet, au pays des sept fontaines, une malédiction a été lancée et les sept dits points d'eau se sont taris. Alors toute la population a du partir... sauf le seigneur qui était la cause de tout ceci, maintenant un spectre. Johan décide alors de tout faire pour inverser le sort. Mais une fois cet exploit réalisé, certaines conséquences inattendues vont se déclencher et rendre le tout encore plus compliqué, La guerre des sept fontaines. Ce n'est pas un Vaudeville, mais on pourrait se le demander par certains côtés ! Au duché de Castellac arrive un naufragé. Affamé comme il est, il se jette sur la nourriture prévue pour Pirlouit et son ami Johan en arrivant dans cette auberge. Mais le pauvre hère n'est pas un ingrat, car c'était en réalité le duc lui-même, échappé des geôles du seigneur Hercule de Basse-fosse. Amicalement, Johan accepte de partir quérir un cheval à la ville voisine pour le duc, mais à leur retour, ils s'aperçoivent que l'auberge a été vandalisée, et le duc disparu. Qui a donc enlevé le duc ? Et pourtant en ville comble de joie : le duc est revenu ! Peyo mène dans cette aventure, L'anneau des Castellac, nombre d'effets de retournement de situation. On ne s'y ennuie jamais. Le roi déprime. Plus rien ne l'amuse. Pourtant une troupe de saltimbanques va être indirectement la cause de sa guérison : en effet, le meneur de revue possède un étrange être qui parle, tout petit, et tout bleu : un schtroumpf ! Evidemment, Johan le fait libérer immédiatement, et avec sa majesté et Pirlouit, ils s'enquièrent de la raison pour laquelle ce malheureux s'est retrouvé là. En réalité, il était justement parti à leur rencontre quand il s'est fait capturer ! Car le Grand Schtroumpf et nombre d'autres de ses congénères a été capturé par un "vilain schtroumpf qui schtroumpfe du schtroumpf" que les belles gens n'arrivent pas à traduire. Qu'importe, les voilà partis pour Le Pays maudit... y compris le roi qui ne veut rien entendre ! Avez-vous pensé parfois à un régicide ? Eh bien Peyo l'a fait pour nous ! Enfin, de nouveau au château, Pirlouit fait d'étranges expériences alchimiques, l'amenant à faire une horrible bourde : transformer la couronne en or du roi... en plomb ! Néanmoins, le roi finit par lui pardonner un tout petit peu, et accepte de l'emmener à la chasse. Mais le gibier trouvé est des plus étranges ! Un chien qui parle ! Dans Le sortilège de Maltrochu, Peyo transgresse sa propre règle de ne faire jamais parler les animaux, qui ont bien assez d'expressions corporelles pour bien se faire comprendre. Mais il faut dire que cet animal-ci n'est pas un véritable chien, mais un chevalier qui devait épouser une belle dame. Malheureusement, un prétendant jaloux le fit empoisonner par ce filtre magique. L'opération inverse risque d'être particulièrement malaisée. Treize est un mauvais nombre, car cette série en aurait mérité bien plus, à l'égal d'autres classiques. Et si certains ont repris les aventures des Schtroumpfs, il est évident que personne ne pourrait s'y risquer avec Johan et Pirlouit, tant mener ce petit monde demande une maîtrise tant au niveau du scénario qu'au niveau du dialogue et de l'humour. S'y essayer serait trahir cette belle oeuvre. Merci à Dupuis d'avoir fait cette intégrale, si bien documentée, pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.
Ecrite par , le 05 Novembre 2009 à 12:11 dans la rubrique .
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