Highgate - Luisa
		Betbeder & Crosa Edition : Soleil 2009, 48 pages ISBN : 978-2-302-00569-3 12,90 €

Londres, 2015. dans le building Shard of Glass, au soixante cinquième étage, un homme, la serviette autour de la taille, ne comprend pas ce qui lui arrive. Lui qui est adulé, il est footballeur, se retrouve devant une femme sublime, nue, mais qui souhaite pourtant lui faire des choses horribles. Au lieu de subir ces tortures, il préfère casser la vitre et se jeter dans le vide.

Le lendemain matin, au commissariat, l'inspecteur Harbor se réveille après s'être certainement endormi sur son bureau. Il est réveillé par le téléphone, mais ne veut pas décrocher. On ne sait jamais, cela pourrait être une affaire pour lui dont il n'aurait pas envie de s'occuper. Mais, pas de chance, les caméras de surveillance permettent à son commissaire de le suivre à la trace. Et il va bien devoir accepter cette enquête.

Seulement, travailler sur une histoire dans laquelle le sang a giclé à grosses gouttes quand on a la phobie du sang et que sa simple vue vous fait tomber dans les pommes ne va pas aider l'inspecteur Harbor.

Ce one shot, qui a pour personnage central le cimetière londonien de Highgate, nous fait voyager entre présent (dans l'histoire, un léger futur pour nous) et passé (pour ce qui concerne les faits historiques et leur extrapolation). Même si on n'est pas perdu puisque les séquences du passé échangent les couleurs de l'histoire pour certaines plus sépia, on a parfois tendance à oublier l'enquête sur laquelle on se trouve pour ne se souvenir que des faits concernant le soit disant vampire de Highgate. Peut-être est-ce parce qu'on est vraiment happé par l'histoire et qu'on se laisse emmener dans la contrée fantastique que l'on attend ? Parce que la force de ce récit, c'est vraiment qu'il se lit d'une traite sans qu'on s'en rende compte. Par contre, je pense aussi qu'il aurait certainement mérité un développement sur deux tomes, pour passer plus de temps sur certains sujets. On reste donc un peu sur notre fin, et la fin, justement, est parfois un peu nébuleuse. Cela reste malgré tout un one shot agréable, même si certainement pas autant développé qu'il aurait dû l'être pour être totalement passionnant.