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Le Seigneur de Samarcande

 
  Howard, Robert E.
Edition : Bragelonne 2009, 574 pages ISBN : 978-2-35294-301-3 22
 

Après avoir édité des recueils consacrés à Conan et à Soloman Kane, Bragelonne poursuit sa politique howardienne en sortant Le Seigneur de Samarcande. Il s'agit de la réunion en un seul volume de toutes les nouvelles (pseudo) historiques de l'auteur texan. Le format est semblable à celui des livres précédemment cités : de belles pages épaisses, des illustrations magnifiques (de Stéphane Collignon) et une analyse très intéressante du spécialiste et traducteur Patrice Louinet.

Howard a écrit, entre 1930 et 1933, onze récits d'aventures. Ses héros (Cormac FitzGeoffrey, von Kalmbach, Hobson,) y refont l'histoire des Croisades, des guerres au Moyen-Orient et, même, le siège de Vienne avec Sonya la Rousse. Aucune fantasy ici, ces nouvelles sont des aventures épiques et musclées. Les héros et les lecteurs auront peu de temps de repos au fil des textes car chacun est un concentré d'action pure.

Les deux premières histoires (Les faucons d'Outremer et Le sang de Belshazzar) marquent l'avènement d'un personnage succulent, Cormac FitzGeoffrey. Malheureusement, Howard l'a délaissé trop vite en passant à l'écriture des aventures de celui qui est probablement son fils littéraire, Conan. Le premier texte est une affaire de vengeance, le second, une sorte d'huis-clos, une intrigue avec des bandits s'entre-détestant, à la merci d'un châtelain fou. Les faucons est course poursuite haletante et passionnante, par contre, Le sang ne brille que par son ambiance sombre, chaude et traître; son déroulement est bizarre, j'ai eu l'impression que l'auteur ne savait pas trop où il menait ses personnages et il s'embrouille plutôt dans leurs relations.

Vient ensuite le récit du voyage d'un chevalier, Godric, en Asie, Les épées rouge de Cathay la Noire. Son seigneur l'a envoyé à la recherche d'un royaume chrétien quelque part à l'ouest de la Chine. Il défendra Cathay la Noire contre les assauts de Gengis Khan.

Dans Les cavaliers de la tempête, un guerrier irlandais luttera contre le terrible Baïbars. Un texte rapide bien que handicapé par certaines grosses invraisemblances. Le Seigneur de Samarcande est un récit plus intéressant. Un chevalier écossais y planifie une implacable vengeance contre Tamerlan (Timour). Sauvage et violent sont les adjectifs caractérisant le mieux cette nouvelle bien réussie.

La route d'Azraël est l'histoire d'un Franc parti à la recherche de son amour, volé par un sultan musulman. Celui-ci mettra tout en oeuvre pour empêcher Eric d'agir, au point de fragiliser son empire Le point de départ de ce texte est différent, son originalité repose dans le fait que le narrateur y est le Tatar accompagnant le chevalier franc dans sa mission. Autrement, son déroulement reste tout à fait standard.

Le Lion de Tibériade est, de nouveau, une nouvelle assez intéressante et plaisante, bien que la fin soit à la fois totalement tirée par les cheveux et prévisible! La nouvelle suivante est L'ombre du vautour. Un sultan turc part à la conquête de l'Europe dont la ville de Vienne est la clé. C'est sur les murailles de la cité que va se dérouler la merveilleuse rencontre entre von Kalmbach et Sonya la Rousse.

Après une défaite navale et la mort de leur chef, un groupe de Cosaques s'engage sur la voie de la vengeance dans La voie des aigles. Ce récit n'est pas forcément original, et si l'on oublie les révélations finales ridicules, il est efficace.

On reste dans la volière avec Des faucons sur l'Egypte dont la forme et le déroulement est proches des textes précédents, à savoir une nouvelle histoire de chevalier parti se venger d'un ennemi. L'originalité est que ce personnage est un Espagnol.

Enfin, la dernière nouvelle, Les portes de l'empire, est une surprise. Elle ne ressemble pas aux dix autres textes. Le protagoniste principal, Giles Hobson, n'est pas un guerrier, il est une sorte de fêtard, menteur et chanceux. Le corollaire immédiat est une diminution du nombre des scènes de bataille. De plus, grâce aux qualités inhabituelles de ce Hobson, la trame de l'histoire est un peu plus étoffée, il y a plus de finesse et d'astuce dans cette nouvelle que dans les dix autres, cumulées. Ce texte est la note finale parfaite du recueil.

Après lecture de ce livre, quelques commentaires : tout d'abord, Howard sait écrire une histoire prenante et introduire des personnages épiques et inoubliables. La lecture de la majorité de nouvelles m'a été agréable. Si vous avez aimé Conan ou Solomon Kane, vous ne serez pas déçus par ce recueil.

Par contre, si vous détestez Conan, Le Seigneur de Samarcande ne vous fera pas changer d'avis sur Howard. Si vous n'aimez pas les récits de guerriers et de batailles, que vous préférez quelque chose de plus fin, passez votre chemin. En outre, il faut admettre que les nouvelles sont répétitives à l'extrême dans leur forme ou dans leur déroulement. Il en va de même pour le style d'écriture. Les descriptions des personnages ou de leur matériel sont quasi identiques d'un texte à l'autre, pareil pour les ennemis, les Arabes auront toujours des visages de faucon aux yeux noirs et les Turcs, des moustaches.

Il n'empêche, que malgré ces défauts et problèmes, si vous aimez les histoires racontées par Howard, vous adorerez ce recueil.

Ecrite par Baern, le 20 Octobre 2009 à 17:10 dans la rubrique Roman Nouvelle .
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