La légende de Blarney Stone (Groom Lake - Tome 3)
		Richez & Dzialowski Edition : Bamboo, Collection : Grand Angle 2009, 48 pages ISBN : 978-2-350-78466-3 7,95 €

A la Maison Blanche, c'est l'effervescence. Un homme, sans doute ivre, est sur le toit et sur le point de sauter. Les caméras sont sur lui mais personne ne bouge, sur ordre du responsable de la sécurité. Et l'homme saute
L'inspecteur Flannagan boit un verre dans un pub. Il espère pouvoir emmener sa femme voir le château de Blarney Stone. Une légende raconte que celui qui embrasse les pierres du château aura le don d'éloquence. Et comme Maureen, la femme de Flannagan, est dans le coma, il espère la motiver à en sortir avec ce voyage. Quand il sort du pub, mélancolique, il est appelé par le central. Il faut qu'il se rende à la Maison Blanche.

Au lieu de s'occuper de l'affaire eux-mêmes, les services de sécurité de la résidence présidentielle préfère que ce soit la police qui s'en charge, même s'ils comptent bien orienter fortement leurs conclusions. Ainsi, ils espèrent faire en sorte que l'opinion ne croit pas en une manipulation pour cacher quelque chose. Seulement, avec l'inspecteur Flannagan, ils sont tombés sur un os. Ce dernier ne compte pas se laisser dicter sa conduite par des hommes en noir. Surtout que sa peau le démange. Ce qui est signe d'embrouilles autour de lui et pour lui.

Après un premier diptyque très bien mené, on reprend cette fameuse zone 51, Groom Lake, et on recommence avec une nouvelle histoire. Plus besoin de présenter les tenants et les aboutissants du projet qui y est mené, on le connaît : des réincarnations de personnes on ne peut plus célèbres qui prennent le corps d'enfants. Par contre, on va avoir le droit à une nouvelle histoire pleine de rebondissements. Hervé Richez nous manipule aussi bien que les hommes en noir pour nous balader dans son enquête. L'inspecteur Flannagan, taciturne mais tenace, n'est pas pour rien dans l'attachement que l'on a à cette histoire. Son charisme fait qu'on en oublie parfois les autres, pourtant aussi pièces maîtresses de l'intrigue que lui.

Jean-Jacques Dzialowski assure très bien son dessin. Beaucoup d'encrages lui donnent un air sombre. Mais cela nous plonge littéralement dans les planches desquelles on a beaucoup de mal à décrocher quand on s'y immerge.

Bonne nouvelle, ce second diptyque sort en une seule fois. Pas besoin d'attendre la conclusion dans un an. Même si Bamboo s'efforce toujours de résumer les tomes précédents en début de volume - une très bonne initiative qui devrait être plus suivie par les auteurs - on n'a pas besoin de se replonger dans l'intrigue, on y est encore quand commence la lecture du tome 2.