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L'homme du lac

 
  Indridason, Arnaldur
Edition : Points, Collection : Policier 2009, 406 pages ISBN : 9782757812877 7,50
 

Alors qu'elle se promenait le long du lac Kleifarvatn afin de combattre une gueule de bois, Sana, hydrologue de profession se trouve nez-à-nez avec un squelette émergeant de l'eau. Plutôt perplexe face à cette macabre découverte, elle l'examine succinctement pour se rendre compte que le crâne porte une dégradation, signe évident qu'un coup violent a été porté à la victime. Elle avertit la police qui, après un interrogatoire méfiant, se décide à envoyer une équipe. Elle se trouve donc à faire le pied de grue en bien étrange compagnie jusqu'à l'arrivée sur les lieux du commissaire Erlendur.

Ce roman de construction plutôt classique alterne l'enquête policière menée dans le but de découvrir l'identité de l'homme du lac et les souvenirs d'un islandais dont la jeunesse s'est déroulée lors de l'émergence du socialisme. Peu à peu les deux intrigues vont se rejoindre pour donner la clé de l'énigme. Ce récit met en scène le commissaire Erlendur Sveinsson, héros récurrent de l'auteur confronté cette fois à l'histoire islandaise durant la période de la guerre froide. C'est un être d'une cinquantaine d'années quelque peu taciturne et solitaire dont l'histoire familiale paraît un brin compliquée. Elle oscille entre une fille droguée, une aventure platonique avec une femme mariée et un retour surprise. Il est flanqué de Sigurdur Oli, une espèce de beau gosse qui attire les regards féminins comme d'autre les mouches et d'Elinborg en pleine aventure éditoriale dans le domaine culinaire. Comme il se doit, ce commissaire est le héros de plusieurs aventures déjà parues, il existe donc un certain nombre d'allusions ayant trait à des faits précédents. Il finit toujours, cependant, par y avoir des rappels ce qui fait que le lecteur ne reste pas perdu très longtemps.

On comprend assez vite que l'enquête prend de l'ampleur et perdure à cause de la personnalité particulière du commissaire et de son attrait pour les disparitions inexpliquées. Le roman atteint un point d'équilibre entre l'intrigue policière et le volet plus intimiste lié à la vie privée des personnages et c'est Erlendur qui concentre toute l'essence de l'histoire. Il capte à lui seul toutes les attentions car il détient le pouvoir de faire évoluer l'enquête ainsi que les atouts pour faire progresser sa situation personnelle.

Après avoir connu la frénésie de l'oeuvre de Jens Lapidus, le rythme des aventures islandaises paraît assez lent et la fixette du commissaire pour certains détails semble curieuse, comme cette obsession pour la perte d'un enjoliveur mais là, la lecture du roman s'impose afin de comprendre cette étrange obsession. Le livre dépeint une atmosphère, une période particulière, celle de la guerre froide où les relations entre l'Est et l'Ouest étaient tendues et où l'Islande représentait visiblement une place stratégique pour les américains. Il met en exergue la dureté de la vie sous le régime communiste, notamment en Allemagne de l'Est. Il met aussi en lumière la désillusion d'une génération qui voyait le socialisme comme une réelle alternative au capitalisme et qui se heurte de plein fouet au dévoiement de cette doctrine en laquelle elle avait placé tous ses espoirs.

Par ailleurs, le fait que cela se déroule dans une contrée aussi lointaine, rend ce roman exotique et dépaysant, impression encore accentuée par la sonorité des noms et des coutumes que l'on n'a pas l'habitude de croiser. Erlendur est un personnage attachant, qui sait capté l'attention du lecteur avec ses déboires sentimentaux et le silence duquel il s'entoure. On a plaisir à le suivre et à vivre ses aventures.  

Ecrite par Sig, le 06 Octobre 2009 à 16:10 dans la rubrique Roman Inclassable .
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