Nomades (Orbital - Tome 3)
		Runberg & Pellé Edition : Dupuis, Collection : Repérages 2009, 54 pages ISBN : 978-2-8001-4075-9 13,50 €

En Malaisie, les pêcheurs sont désespérés. Malgré des promesses des autorités, les poissons sont étrangement desséchés ou brûlés quand ils sortent de l'eau. Pourtant, habituellement, la pêche est bonne et les poissons en bonne santé. C'est alors que les pêcheurs s'interrogent encore que surgit de l'eau une immense créature, provoquant une vague gigantesque. Bientôt, elle est suivie par des créatures plus petites mais terriblement habiles et efficaces qui la déchiquètent avant qu'elle ne fasse plus de mal. Ce sont des Rapakhuns, des créatures décriées parce qu'elles sont cannibales.

Caleb et Mézoké n'avaient pas besoin de cela sur les bras. Ils doivent en effet superviser la réconciliation entre les humains et les Sandjarrs, le peuple de Mézoké. Mais ils ne peuvent pas non plus laisser les Rapakhuns sans surveillance parce qu'ils savent d'expérience que l'ignorance pousse les humains à faire n'importe quoi. Et qu'importent leurs propres opinions sur les Rapakhuns ! Autant dire qu'ils ne vont pas chômer pendant les jours suivants.

Orbital est une bande dessinée qui poursuit son chemin sans grand renfort de couleurs tapageuses ou de super héros charismatique. Et pourtant, elle continue à décrire un monde futuriste à la fois précis et inventif où les peuples sont nombreux et très bien étudiés. On pourrait dire qu'elle est en train de devenir une référence de la bande dessinée de science fiction. Une référence de space opera, en somme.

C'est sûr, ceux qui sont plus attirés par les combats et l'action passeront leur chemin. Pourtant, même s'il n'y a pas de combats, l'action est quand même un peu présente. Et, surtout, l'intrigue humaine et politique qui se trouve derrière est passionnante. Pour ce deuxième diptyque, le terrain de la bataille se trouve sur Terre, mais cela ne remet pas en cause tout l'attrait des populations extraterrestres.

Bref, Runberg et Pellé tiennent ici une série qu'il va leur falloir choyer pour qu'elle reste à ce niveau. Et ce sera que du bonheur pour nous !