Ville basse (Bruxelles métropole - Tome 2)
		Di Giorgio & Santander Edition : Caravelle, Collection : Urbaine 2009, 48 pages ISBN : 978-2-8744-4031-1 13 €

Mélina et Romain sont tous les deux enlacés, au lit. Même si ce court instant de répit est nécessaire à Mélina, elle n'en oublie pas pour autant que son frère coure un grave danger. Du coup, quand Romain l'emmène voir un dirigeable, elle ne comprend pas pourquoi il lui fait perdre ainsi son temps. Ils se disputent et Mélina s'en va. C'est cet instant que va choisir Eugène Mélias pour enlever Mélina. Du coup, Romain va partir à sa recherche.

Dans un sous-sol, Mélina va se retrouver seule, peu vêtue, en compagnie d'un homme qui, s'il est un meurtrier, ne semble pas pour autant être un frustre. Il va même lui donner tous les moyens pour comprendre ses meurtres. Un bien triste histoire.

Ainsi se conclue cette première histoire de Bruxelles métropole. Mais malgré ce qu'on peut lire sur la jaquette, c'est bien le dénouement, mais pas la fin de la série. Et je dis que c'est tant mieux. Si la suite est aussi intéressante que ce premier diptyque, je suis preneur. D'accord, on n'est pas non plus à tomber par terre devant l'inventivité du scénario, mais les ficelles sont utilisées de manière intelligente. De plus, c'est l'ambiance qui se dégage de cette histoire qui est intéressante. Oppressante, malsaine, elle est de plus rehaussée par le dessin de Santander et les couleurs des quatre coloristes, dont lui-même. Ils n'utilisent pas forcément des traits épais et des couleurs sombres, comme c'est souvent le cas. En fait, les couleurs sont même plutôt très chaudes, mais beaucoup de choses se passent quand même dans la pénombre.

Santander, qui m'avait attiré par son dessin léché, poursuit sur sa lancée. C'est toujours aussi beau et précis et il met très bien en valeur le scénario de Di Giorgio. Espérons qu'il arrive à garder cette qualité graphique encore longtemps, parce que cela vaut vraiment le coup d'oeil. Un regret ? Que la couverture ne soit pas à la hauteur de la première, mais ce n'est qu'une question de goût.