Les êtres de feu (La Guerre des Nains - Tome 2)
		Heitz, Markus Edition : Milady 2009, 333 pages ISBN : 978-2-8112-0126-5 20 €

Malgré les dernières victoires, la paix est loin d'être revenue sur les terres du Pays Sûr. L'issue de la guerre contre les Albes à Dsôn Balsur devient de plus en plus incertaine depuis la destruction des dépôts et de l'artillerie humaines par la horde d'Ondori et que l'animosité entre les Elfes et les Nains a, de nouveau, dégénéré en bataille rangée. A cette situation périlleuse s'ajoute la menace du Nord. Les divins Avatars vont envahir le Pays Sûr pour éliminer toutes les créatures mauvaises et ne laisser en vie que les êtres purs Tungdil va devoir jouer serré pour reformer l'alliance entre les cinq clans nains, les Affranchis et les Humains car les haines anciennes sont tenaces. Ensuite, il devra trouver la solution à l'interrogation : comment tuer ce qui est immortel ?

Ce deuxième volume des Nains clôt le premier cycle des aventures de Tungdil et, pour l'instant, la série des Nains en français. Deux romans sont à suivre (et à traduire) : La Vengeance des Nains (Die Rache der Zwerge) et Le Destin des Nains (Das Schicksal der Zwerge).

Les Etres de feu ont été pour moi une déception. J'ai toujours été passionné par les Nains, que ce soit en littérature fantasy ou lors de jeux de rôles. Je les apprécie beaucoup, je ne peux, pourtant, pas tout laisser passer. Le style de ce roman est d'une fadeur incroyable. Tout est plat, sans saveur ni suspense. Aucune tension n'est perceptible lors des phases "chaudes" du récit. Ce livre se lit de manière mécanique, il n'y que trop peu de différences dans le style pour que les surprises fassent de l'effet et déclenchent des frissons et de la tension.

De plus, je n'ai jamais vu dans un roman autant de descriptions entre parenthèses, il y en a sur presque chaque page. Cela plombe encore un peu plus le style. Il s'agit d'un récit med-fan, pas d'un syllabus de programmation ! Mais, n'ayant jamais lu les livres en allemand, je ne saurais dire si ce problème vient de l'auteur ou du traducteur.

J'ai, également, trouvé que l'univers de Heitz manquait de support. On n'a pas l'impression de se trouver face à des êtres aux traditions millénaires, comme les Nains de Warhammer, par exemple.

Si le style avait été plus travaillé, ce bouquin aurait pu être bien mieux, sans pour autant être très bon. Je m'attendais à mieux pour ces Nains originaires du pays des Gartenzwerge.