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Le retour (Supreme - Tome 2) |
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Moore & Collectif Edition : Delcourt, Collection : Contrebande
2009
ISBN : 978-2-8478-9219-2
25 € |
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Ethan Crane discute avec sa collègue, Diana Dane, de Supreme, le super héros ultime. En effet, Ethan le connaît très bien. Et pour cause, Ethan Crane n'est autre que l'identité secrète de Supreme ! Mais ça, personne ne le sait. Il suffit à Supreme de changer de costume et de porter des lunettes pour que le tour soit joué. Mais alors que les deux collègues discutent de leur travail ils travaillent tous les deux pour Dazzle Comics et du prochain numéro d'Omniman, leur série, Ethan se rend compte que le numéro n'est autre que son histoire actuelle, mise sur papier. Ne voulant pas que son identité secrète soit dévoilée dans les pages d'un comics, il fonce tout droit chez son éditeur pour stopper l'impression. Et là, il va tomber sur Omniman en personne, alors que ce n'est qu'un héros de comics ! Avec ce deuxième tome des aventures de Supreme, scénarisé entièrement par Alan Moore, les éditions Delcourt nous offrent un énorme pavé d'aventures d'un super héros tel qu'on n'en fait plus aujourd'hui. Il est indestructible, possède de très nombreux pouvoirs on se demande toujours pourquoi les vilains viennent lui chercher des noises alors qu'ils savent bien qu'ils n'ont aucune chance. Mais c'est tout l'attrait de ce genre de héros ultime. Bref, avec son style et son humour, Alan Moore signe là un brillant hommage à ce genre de comics. Les gens étaient parfaits, les situations pas forcément très recherchées, mais cela fonctionnait. Cet âge d'or, sans lequel les comics d'aujourd'hui n'existeraient sans doute pas, mérite bien que les grands noms s'y arrêtent un peu de nos jours pour leur rendre hommage. C'est chose faite. Bon, il ne faut pas non plus voir ce recueil comme une oeuvre « Supreme » non plus. Il faut un peu de temps pour s'habituer à ce personnage, son monde, ses ennemis. L'humour de Moore ne fonctionne vraiment qu'à partir du moment où le monde est apprivoisé. Avant, c'est un peu aride. De plus, il faut vraiment accepter le concept du héros ultime, chose que j'ai un peu de mal à faire, même si j'ai quand même pris plaisir à la lecture. Au niveau du dessin, c'est très variable. On a des planches bien vintage, pour se remettre dans l'ambiance (y en a-t-il un peu trop ?), d'autres réalisées avec beaucoup de soin. Par contre, le chapitre 2 est en partie doublement dessiné, et les pages de gauche (par Melinda Gebbie) sont vraiment moches (mauvaises proportions, traits pas du tout fins ni assurés, couleurs dégoulinantes). Bref, malgré une expérience intéressante, ce n'était pas le bon choix de dessinateur. Au final, cet énorme volume (il prend quand même un certain temps à lire) vaut le coup d'oeil. Je ne suis pas sûr que vous deveniez dingue de Supreme, mais cela vous permettra peut-être de découvrir ce qu'était l'esprit des comics d'après guerre ainsi que leurs normes. Et puis, entre nous, il faut bien dire qu'on rigole quand même bien par moment... Alan Moore oblige.
Ecrite par , le 26 Août 2009 à 08:08 dans la rubrique .
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