Bon vouloir et loyauté (Antichristus - Tome 1)
		Falba & Aleksic Edition : Soleil, Collection : Secrets du Vatican 2009, 48 pages ISBN : 978-2-302-00310-1 12,90 €

Les derniers croisés, composés des Templiers et des Hospitaliers, défendent Sain Jean d'Acre, dernier bastion de la chrétienté en Terre Sainte, avec toute la foi et l'acharnement qui leur est possible. Cependant, ils ne sont pas stupides et savent que les forces de Malik Al-Ashraf Khalil les submergeront tôt ou tard. Aussi, les deux ordres ont décidé de cacher derrière un mur le dernier trésor non évacué, avant de s'en retourner mourir au combat. C'était en 1291.

Un peu plus de cinq cent ans plus tard, l'ordre des hospitaliers existe toujours. Achard de Bonvouloir en est un digne représentant. Il doit partir aujourd'hui pour prévenir le Grand Maître de son ordre, se trouvant à Malte, que Buonaparte compte prendre l'île, vu qu'il vient de prendre le Vatican. Ce dernier veut mettre la main à la fois sur les biens de l'Eglise, mais aussi sur ses secrets. Et quel plus beau secret que celui des chevaliers de Saint Jean d'Acre.

Mais malgré toute sa bonne volonté, le chevalier de Bonvouloir va arriver trop tard pour prévenir. Il lui faudra donc essayer de guérir.

Partant sur une idée intéressante, avec une couverture des plus accrocheuses, ce premier tome d'Antichristus tombe un peu à l'eau. On n'arrive pas vraiment à s'intéresser aux inquiétudes d'Achard de Bonvouloir ni à l'urgence de sa mission. Et Buonaparte, même si on sait de quoi il est capable, ne nous apparaît pas comme le grand méchant qu'il devrait être. Bref, les personnages ne soutiennent pas vraiment les engagements qui sont derrière eux. De plus, il faut bien dire que les évènements semblent plutôt bien s'enchainer pour Achard, ce qui ne nous aide pas non plus à percevoir son inquiétude.

Côté dessin, sans être révolutionnaire, le trait de Vladimir Aleksic est tout à fait correct, dans les canons de ce qu'il se fait actuellement. La coloristion d'Antoine Quaresma est elle aussi bien faite, sans pour autant sortir de la norme actuelle.

Sur une idée intéressante, on a un premier tome en demi-teinte. Pas mauvais, mais pas transcendant non plus. Et on se dit qu'il manque juste un petit quelque chose pour que ce tome fasse son effet. Espérons qu'il sera présent pour le tome 2.