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Juillet-Août 1914, les moissons d'acier (Les Sentinelles - Tome 1) |
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Dorison & Breccia Edition : Delcourt
2009, 64 pages
ISBN : 978-2-7560-1880-5
14,95 € |
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Nous sommes en 1911 au Maroc. 'Larmée française tente de reprendre Fès aux rebelles. Mais c'est une véritable boucherie, des deux côtés. Seul un soldat semble avancer sans faire fi des tirs qui pleuvent sur lui. Il est couvert de sang, ses yeux sont exorbités, mais ce qui frappe le plus, ce sont ses membres en métal et la batterie qu'il porte dans son dos. En effet, cet homme est Taillefer, le mariage entre le biologique et le mécanique, la fine fleur de l'armée française qui n'a plus assez de jus pour avancer d'un nouveau pas. Aussi, c'est un autre membre des Sentinelles, Djibouti, que l'on va envoyer pour le récupérer. Ou plutôt, pour faire en sorte que Taillefer ne tombe pas dans les mains des ennemis. 1914. Gabriel Féraud présente à des hommes d'affaire une nouvelle forme d'énergie : la pile au radium. Plus besoin de batteries encombrantes, de bois à ne plus savoir qu'en faire. Une petite pile seule peut fournir suffisamment d'énergie pour faire fonctionner pas mal d'appareils, et on peut encore en imaginer d'autres. D'ailleurs, un des membres présents a déjà une idée derrière la tête. Il s'agit du colonel Alphonse Mirreau, ancien responsable du projet Sentinelles, qui veut qu'elles reprennent du service. Et la pile au radium est exactement la solution à leur plus gros problème : l'énergie. Seulement, les choses s'accélèrent et Féraud va être mobilisé. Mirreau va donc faire appel à Djibouti, devenu une espèce de loque droguée, pour faire attention à Féraud. La série de Les sentinelles, scénarisée par Xavier Dorison, avec Enrique Breccia au dessin, passe maintenant chez Delcourt. D'ailleurs, on va aussi avoir le droit à la sortie du deuxième tome dans la foulée, ce qu'on ne peut qu'apprécier. J'avoue que j'ai eu un peu de mal au début, soyons honnête. C'est très dense, très verbeux et, du coup, cela manque grandement d'action. Mais, petit à petit, on s'habitue au rythme, aux personnages, à l'ambiance, et on comprend un peu là où les auteurs veulent nous emmener. Et les choses passent alors beaucoup mieux. Mieux, que dis-je ? cette série devient alors fantastique ! C'est vrai que les personnages sont très archétypés, mais l'originalité à tout prix n'est pas ce que les auteurs recherchaient avant tout. Ils voulaient surtout aborder le sujet homme-machine à travers une époque peu visitée en bande dessinée : la première guerre mondiale. Et quelle bonne idée ils ont eue. Alors, le sujet, on s'en doute, n'est pas là pour que l'on puisse faire un éloge de l'amour et du bonheur. C'est sanglant, triste, éprouvant même. On ne peut pas dire sombre, puisque le dessin ne s'y prête pas. Mais ce n'est pas la bande dessinée qu'il faut lire quand on 'na pas le moral, c'est certain. Bref, prenez le temps de découvrir cette série, vous ne serez pas déçus. Il faut juste lui laisser le temps de faire son effet. À noter, pour la première édition, une interview de Xavier Dorison en fin de tome. Très intéressante.
Ecrite par , le 26 Juillet 2009 à 11:07 dans la rubrique .
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