La nuit du grand bouc (Ange & diablesses - Tome 2)
		Hardy & Desberg Edition : Dupuis 2009, 46 pages ISBN : 978-2-8001-4165-7 13,50 €

Estelle est à présent bel et bien une diablesse des Envers. Elle a été trompée par l'infâme Gordh et a juré de trouver vengeance. Pire : elle est désormais condamnée à plonger tout le jour dans le sable du désert, surveillée par des démons, afin d'y trouver des larmes précieuses. Celles-ci servent de monnaie d'échange à Gordh qui achète ainsi quelque chose aux maîtres de Envers, mais personne encore ne sait qu'elle est la transaction qui se joue à un prix aussi élevé...

Non loin de là, on retrouve l'ange Arkel, toujours amoureux d'Estelle. Arkel fera tout pour délivrer sa belle, également tout à fait croquante en diablesse. Dans les fêtes improvisées de Gordh, il y a notamment Nuria Salaam, sa favorite... Une femme fatale, certes, mais qui se révèle rapidement être une espionne en provenance du paradis, afin de savoir ce que Gordh cherche à acquérir aux Envers... L'occasion est désormais trop belle pour Arkel et Estelle : il va devenir possible de se venger de Gordh non seulement en apprenant l'objet de la transaction, mais également en le devançant dans les négociations qui l'accompagnent...

Car ce n'est rien d'autre que la propriété même des Envers qui se joue là : c'est désormais une course endiablée entre les hordes de Gordh et celles du paradis qui se joue, avec à la clé la possibilité pour Estelle d'être pardonnée pour ses pêchés du passé et de redevenir le bel ange qu'elle était il y a encore un tome de cela !

Autant le premier tome (sorti en même temps que le second) était une réédition de luxe d'une histoire sortie dans les années 80 dans le magazine Spirou, autant le second est une suite tout à fait inédite de ces aventures bien savoureuses. On retrouve ainsi avec un grand plaisir le même dessin de Hardy, à forte dominante de rouge (mais ne sommes-nous pas aux Envers ?). Ceux qui ont apprécié le côté graphique des premières aventures ne seront ainsi nullement désorientés avec cette suite.

Côté scénario, c'est toujours aussi savoureux, voire même un peu plus : il semblerait que Desberg se soit plus lâché avec La nuit du grand bouc, en même temps qu'Arkel voit sa timidité s'étioler au fur et à mesure des pages. Un second tome tout à fait plaisant donc, qui laisserait même la possibilité de continuer cette série, ma foi...