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Prédateurs |
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Chattam, Maxime Edition : Pocket, Collection : Thriller
2009, 570 pages
ISBN : 978-2-266-18878-4
8,10 € |
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La guerre est un vrai carnage et un véritable gâchis en vies humaines. Alors quand un meurtrier ajoute son lot d'atrocités, la rage anime les hommes en quête du coupable. A la tête de la police militaire (PM), le lieutenant Frewin se déchaîne et exploite toutes les capacités de ses hommes pour mettre hors d'état de nuire l'assassin sanguinaire. Or il a peu de marge de manoeuvre. Les soldats partent au front, il ne faut pas les déstabiliser par les meurtres de leurs compagnons. Approcher les soldats en toute discrétion, cerner la personnalité du tueur sont les priorité de la PM. Prédateurs est un roman psychologique très complexe. D'abord les crimes, en eux-mêmes, démontrent d'un fort caractère pervers du meurtrier. Tout a un sens : de l'arme utilisé à la présentation du corps pour ceux qui le découvrent. Le criminel suit un schéma bien précis qui permet de définir sa personnalité. Y se base sur ces indices pour déterminer le profil de l'assassin. Ensuite, l'auteur nous fait découvrir des héros bien mystérieux. D'un portrait lisse, le lecteur glisse vers des zones d'ombre : le lieutenant Frewin vit encore dans le souvenir de sa femme décédée, Ann Dawson montre un intérêt non innocent à l'affaire, les autres compagnons d'équipée montrent des failles, des peurs qui nous font douter de leur droiture et de leur force. L'auteur décrit enfin les caractères de soldats confrontés à la mort : au-delà de la solidarité, il y a aussi la survie pour chacun : revenir intact au camp, certaines personnalités se réveillent alors. Qui croire, à qui peut-on faire confiance ? Au fur et à mesure des chapitres, tous deviennent suspects. Prédateurs est aussi un concentré d'horreurs. Le meurtrier torture et tue ses victimes en prenant beaucoup de plaisir. La découverte des scènes de crime présente donc des descriptions dures et sanguinaires. Certaines parties sont difficiles tant elles démontrent la barbarie du crime et la perversité de la nature humaine. Alors est-ce nécessaire ? Je pense qu'elles apportent la pression dont ce drame psychologique a besoin et montrent l'urgence de la situation : arrêter cette horreur au plus vite. L'environnement de la guerre ajoute à l'ambiance tragique de l'aventure. L'horreur est omniprésente pour l'équipe de la police militaire comme pour les soldats au front. Prédateurs présente une fin à rebondissement. Quand on pense que l'assassin est mis hors d'état de nuire, les crimes reprennent. Est-ce l'overdose d'horreurs ou la lassitude, mais au lieu de voir ce retour comme une richesse au roman, j'en ai eu assez. Je ne voulais qu'une seule chose : connaître enfin l'identité du coupable. La lecture a été difficile de part la nature des crimes. Mais l'énigme psychologique m'a scotchée : je voulais bien sûr mettre un nom sur le tueur mais je souhaitais aussi connaître les secrets des différents personnages, les percer à jour. L'auteur Maxime Chattam est un auteur habile comme il a déjà eu l'occasion de le montrer dans ses précédents ouvrages. Il soulève beaucoup de noirceur de l'âme humaine qui dérange. Est-ce un plaisir perfide ou une façon de dénoncer les dérives de certains de nos congénères ?
Ecrite par , le 16 Juillet 2009 à 15:07 dans la rubrique .
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