Amrath, la reine sauvage (Beast - Tome 2)
		Guerrero & Cheilan Edition : Le Lombard 2009, 48 pages ISBN : 978-2-8036-2526-0 13,50 €

Sur le dos du Dieu fauve Amrath et de sa prêtresse Zâo, Nay parvient à échapper à un véritable massacre orchestré par Tône-Teht, le Dieu serpent. Nay doit absolument être éliminée car d'elle dépend la venue du Dieu papillon, seul capable de contrer l'avènement des machines. Le groupe se retrouve ainsi coincé en forêt : il ne peut pas prendre la voie des airs à cause des droïdes environnants, ni se rendre dans la cité avoisinante, qui sent le piège à plein nez... Amrath est bientôt rejoint par Yunze, le Dieu chien, et pas son compagnon humain, Eji...

Ce dernier n'a plus du tout les mêmes attitudes vis-à-vis de la très sauvage Zâo. Lui qui a déjà perdu tant d'êtres chers dans ce monde, s'est rendu compte que seule Zâo compte encore un tant soit peu à ses yeux. Il va donc falloir en prendre soin, et lui faire savoir, même si la jeune et belle femme semble rester insensible à une telle déclaration. Dans ce noeud de sentiments, l'attente commence, insupportable : l'affrontement avec l'Ancien semble inévitable, et il faut à tout prix protéger Nay, qui est devenue le seul espoir sur cette planète.

Ce second tome de Beast est ma foi bien agréable. Sur un plan graphique d'abord, il n'y a pas grand-chose à redire : cest beau, coloré, lisible : les nombreuses scènes d'action sont parfaitement bien mises en mouvement, avec une mention spéciale pour le serpent géant qu'est Tône-Teht : on croirait presque le voir bouger avec une rapidité fulgurante dans certaines cases. Les autres dieux ne sont pas en reste, ainsi que les humains dont les expressions sont riches et bien travaillées.

Côté scénario, on retrouve le fait d'avoir une interaction vitale entre dieu animal et être humain. Cela a déjà pu être vu dans une histoire comme Eragon et ses fameux dragons qui ont crevé l'écran il y a quelques temps déjà... Ce tome n'est pas qu'un bête concentré d'action, puisque les auteurs mettent l'accent sur une relation qui s'annonce difficile entre Zâo et Eji... On ne saurait tomber dans la mièvrerie avec cette relation, et on finit rapidement par se rendre compte que ce tome est sur le point de se terminer. Le constat n'est pas fait sans une pointe de regret devant le nouveau long temps d'attente que l'on aura encore à supporter...