Antonia (I.R.$. All Watcher - Tome 1)
		Queireix & Desberg Edition : Le Lombard, Collection : Troisième Vague 2009, 48 pages ISBN : 978-2-8036-2535-2 10,40 €

A la suite du décès du dirigeant de la Banque du Vatican, ses anciens collaborateurs doivent passer quelques coups de balai devant le seuil de l'organisation. Par exemple, des mesures restrictives doivent être prises à l'égard de l'agent du fisc américain Larry B. Max, qui continue à fouiner... L'un de leurs outils est la famille Sforzi, un père et sa fille. Antonia, une magnifique jeune Romaine, doit reprendre l'affaire familiale, son père désire la former dans ce but. Mais la situation est plus complexe qu'il n'y paraît car Max tente de son côté de retourner Antonia pour son enquête et tuer n'est pas chose aisée...

All Watcher est une série dérivée d'I.R.$., la série fiscale bien connue du Lombard. Pour ce premier volume, le scénariste Desberg nous propose la suite des événements qui se sont déroulés dans le double épisode Les comptes secret du Vatican (I.R.$. 9 et 10). Il intègre ceux-ci à une trame plus générale : une entité financière aussi mystérieuse qu'invisible, surnommée « All Watcher », absorberait des sommes incroyables de liquidité et les ferait disparaître de l'économie mondiale. Pour tenter de découvrir qui tient les rênes de ce « trou noir financier », deux équipes s'affrontent. D'un côté, les attaquants cherchent à détricoter le système (dont les deux agents de l'I.R.S., Larry B. Max et Mia Maï) et de l'autre, les défenseurs du système, hommes d'affaires, mafieux, grands propriétaires,

Ce scénario d'ensemble est un peu tiré par les cheveux mais celui de cet épisode tient la route sans problème. L'histoire est agréable à suivre, légèrement tortueuse et la manipulation y tient une place d'importance. Malgré tout, cette bande dessinée m'a plus fait penser à un Largo Winch qu'à un I.R.$., ce qui n'est pas une grande gêne, même si j'aurais préféré que cette série dérivée reste plus proche de la base.

Au niveau graphique, Queireix remplace Vrancken, son dessin réaliste, précis et très beau au demeurant diffère de celui du dessinateur habituel de la série. Néanmoins, les personnages usuels sont très simplement reconnaissables et le style de dessin colle parfaitement au récit.  D'après les informations que j'ai pu lire, plusieurs dessinateurs se partageront les sept titres de la série.

Comme, de plus, Le Lombard propose cette bande dessinée à un prix de lancement de 6,95 Euros jusque fin 2009. L'amateur de BD réalistes du style d'I.R.$., de Largo Winch, d'Alpha ou encore de Lady S., trouvera son compte dans cette nouvelle série.