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La Guerre des Clans (La Couronne des sept Royaumes - Tome 8)

 
  Coe, David B.
Edition : J'ai Lu 2009, 412 pages ISBN : 978-2290010815 7,60
 

Comme l'annonce le titre de ce tome, la guerre est entamée entre les différents royaumes : l'empereur de Braedon a envoyé sa flotte à l'attaque des côtes d'Eibithar et Numar, le régent Solkarien revendiquant le titre de roi d'Aneira, a déclenché en parallèle un siège sur le château de Dantrielle où le duc Tebeo, sous l'instigation de sa ministre Evanthya, a refusé de lui faire allégeance. Mais le duc n'est plus la fine lame qu'il était et les dons d'Evanthya, langage des animaux, brumes et vents, sont d'un faible secours face à la force de Pronjed et une armée déterminée.

Surtout qu'Evanthya s'inquiète aussi pour son amante Fetnalla. Celle-ci, au service du duc Brall qui devrait venir au secours de Tebeo, est en mauvaise posture : après avoir rejoint la conspiration par ressentiment envers la cruauté de son suzerain, Fetnalla doit convaincre Evanthya de se rallier au Tisserand ou la tuer. Face à ce choix, Fetnalla ne peut que tenter de retarder l'arrivée de Brall au château de Tebeo. Mais face aux pouvoirs du Tisserand, elle-même est bien impuissante.
En Eibithar, la situation n'est guère plus brillante : malgré leurs blessures, Grinsa et Tavis sont parvenus à rejoindre l'armée que vient de lever le roi Kearney et celui-ci, toujours accompagné de Keziah même si elle est officiellement suspectée de trahison, marche pour protéger ses frontières, menacées sur deux fronts.

Mais plus personne ne reste alors à la capitale pour protéger Cresenne et son enfant. Et si le Tisserand n'a toujours pas renoncé à se venger de celle qui l'a trahi, d'autres personnes pourraient également décider d'éliminer la traîtresse dont les actes ont déclenché une guerre.

Quant au duc de Kentigern, il est maintenant totalement lucide sur les machinations des Qirsi et la place qu'il y a jouée. Mais malgré ses remords, il n'ose pas changer de tactique. Ce serait condamner sa lignée, ses héritiers, à une vie de honte et de déshonneur. Pourtant, lorsque les armées de Mertesse et de Solkara viennent à ses portes avant de frapper Eibithar, il hésite encore à faire un choix. Un choix qui pourrait déterminer le futur de tous les duchés.

Alors que le tome précédent était tout en attente et machinations politiques, celui-ci commence dans le fracas des armes et finit avec le gémissement des blessés. Tous les royaumes sombrent dans une guerre universelle qui menace non seulement l'équilibre des pouvoirs, mais également celui des peuples et des cultures. Alors que le Tisserand semblait bien prêt de dominer les royaumes, les gens commencent à se dresser contre lui, son propre empereur le rejetant peu à peu. Il est pourtant toujours le plus puissant et sa menace ne fait que se préciser. Même si l'homme était éliminé, la conspiration qu'il a mise en oeuvre continuerait probablement d'elle-même.

Cet ouvrage est plus flamboyant que le précédent, empreint d'action et d'héroïsme. Le lecteur passe de bataille en bataille, de royaume à défendre à des frontières à protéger, d'un régent conquérant à des ducs déterminés à ne pas céder d'un pouce. Les intrigues, pourtant, sont toujours présentes mais en filigrane, entre deux batailles.

Un ouvrage plus « brut de décoffrage », correspondant pourtant au rythme auquel David B. Coe nous a habitué.

Ecrite par Zaahne, le 24 Juin 2009 à 13:06 dans la rubrique Roman Fantasy .
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