Les Diables blancs
		McAuley, Paul Edition : Le Livre de Poche, Collection : Science-Fiction 2009, 566 pages ISBN : 978-2-253-09675-7 7,50 €

Les diables blancs, ce sont ces singes génétiquement modifiés qui hantent la forêt du Congo. Des singes dépigmentés, agressifs et diablement intelligents, capables de tenir une arme et de monter une attaque organisée contre des villages sans défense. Les diables blancs, Nicholas Hyde en a vus. Il en a même ramené un, du moins son cadavre, lorsqu'il est rentré de mission après avoir identifié les corps de leurs victimes et sauvé l'unique survivant d'un village entier, un bébé.

Mais alors que Nicholas commence à réaliser que l'Afrique qu'il connaît, notre Afrique dans trente ans, cache bien plus de choses que la propagande commercial ne le montre, des événements étranges se produisent : le corps du Diable blanc qu'il a ramené a été incinéré, et on lui fait comprendre sans ambiguïté qu'il ferait mieux de revoir sa déposition s'il veut rentrer un jour au pays. Teryl Meade, biologiste réputée, cherche à le déstabiliser, à cacher une part des recherches qu'elle a autrefois faites sur les ancêtres des hommes : les singes.

Pris au piège dans un pays mené par la guérilla et déchiré par la pauvreté et les mutations génétiques, Nicholas Hyde devrait renoncer et oublier cette désastreuse affaire. Mais le scientifique en lui refuse de céder à l'explication la plus facile et à la pression...

Ce thriller écologique se déroule dans un futur proche, trente ans après nous, dans une Afrique où la Fièvre plastique, issue d'une modification génétique des arbres, a échappé à tout contrôle et décimé la forêt. Les multinationales ont pris le pouvoir, les armés coopèrent à leur gouvernement et la science sert plus la cause des finances que celle de la recherche.

Un policier bien senti, bien noir, dans un contexte particulièrement atroce décrivant un futur très pessimiste. Assez difficile à lire suite à une prose alambiquée, ce roman mérite toutefois qu'on s'y intéresse de près et qu'on passe sur les premiers chapitres un peu lourds pour s'y plonger plus profondément.