Soul Eater (Tome 1)
		Ohkubo, Atsushi Edition : Kurokawa 2009, 205 pages ISBN : 978-2-351-42055-3 6,50 €

Pour devenir le prochain Death Scythe, l'arme personnelle du dieu de la mort appelé Maître Shinigami, une arme vivante doit absorber quatre-vingt-dix-neuf âmes humaines, et une âme de sorcière. Une erreur dans tout cela, et c'est retour à la case départ. À ce jeu là, Soul Eater la faux démoniaque et sa meister Maka semblent plutôt bons. Bien sûr, seules les mauvaises personnes sont ainsi fauchées par les meisters et leurs armes, comme ici Jack l'éventreur, le fameux tueur en série. L'ennuyeux, c'est que les sorcières sont aussi rares que fortes, et que par rapport aux humains c'est loin d'être une partie de plaisir. Surtout quand on se trompe.

Ailleurs, c'est le meister assassin Dark Star qui tient à son prestige et donc a un standing parfait. Par contre il oublie d'être discret et son efficacité est plutôt nulle, malgré une arme vivante particulièrement efficace. Dans un autre lieu encore, le fils du maître Shinigami aime ses deux revolvers parfaitement identiques, symétriques. D'ailleurs il aime tout ce qui est symétrique avec passion. Quant au reste, tout doit disparaître. Mais chez lui c'est un véritable T.O.C. qui lui font faire maintes bêtises.

Tout ceci est relié dans un shônen complètement délirant, peut-être trop d'ailleurs. Si les idées sont bonnes, la scénarisation est un peu enfantine quant au graphisme, c'est pire. On n'est pas loin d'un Dofus français, bien trop schématisés à mon goût. Imaginez des âmes à la Shaman King, des décors simplistes ou des soleils à la Rave dans les pages louffoques. Dommage dans un sens, j'attendais mieux de cette nouvelle série, en particulier puisqu'elle est éditée par Kurokawa qui nous a surpris par des excellents titres ces dernières années. Nuançons tout de même, cette série plaira aux jeunes adolescents pour qui cet univers entre humour bête (mais drôle quand même comme ce numéro de téléphone pour joindre le maître, forcément traduit en français, mais excellent) et violence relativement réduite semble ciblée. Et puis ce premier volume n'était principalement qu'une grosse introduction. Alors entrons dans le sujet avec le volume deux si vous le voulez bien dans la prochaine chronique.