Nabari (Tome 1)
		Kamatani, Yuhki Edition : Asuka, Collection : Shônen 2009, 176 pages ISBN : 978-2-84965-540-5 7,95 €

Au collège de Banten, rare sont ceux qui respectent le jeune Kôichi Aizawa qui veut poser des affiches pour promouvoir son club de nindo. Qui croit encore aux ninjas de nos jours ? Peut-être Miharu Rokujô, enfin c'est ce qu'il fait croire aux deux élèves agressifs. Car en réalité, il s'en moque comme de sa première chemise. Et ce même si le professeur en charge de ce club, Kumohira, souhaiterait l'intégrer. Mais même sortir de son l'escalier ne semble pas émouvoir le jeune collégien qui s'en retourne tranquillement chez lui comme si de rien était. Le professeur revient à la charge assez vite, en expliquant à l'apprenti cuisinier ce qu'est le monde secret des ninjas, appelé Nabari. L'insistance du professeur n'est pourtant pas sans raisons : à peine sorti du restaurant, Rokujô découvre que Aizawa se fait agresser par des voyoux... en apparence. Mais dès que les agresseurs aperçoivent Miharu, ils changent de cible, et le combat qui suit est digne des films de ninjas.

Sans doute un peu trop pour Miharu qui déclenche un pouvoir sombre, nommé Shinrabanshô. Pour éviter le drame, Kôichi transperce Mihoru de sa propre lame alors qu'intervient le professeur Kumohira. Ce pouvoir fort étonnant, et plus que rare à travers les âges, pourrait s'avérer capable du meilleur comme du pire pour son porteur, car ce dernier a en lui tous les écrits les plus secrets de la domination de l'Univers. Et ceci n'est non seulement pas facile, mais encore moins sans risques.

Lire une histoire de ninja à mi-chemin entre Basilisk (qui a inspiré le film Shinobi) et Naruto, avec un sujet plus actuel puisque l'action se passe à notre époque, c'est assez intéressant. On retrouve des pouvoirs de ninjas entre les techniques et la magie, et une issue de conflit à but politique. Le tout amené au lecteur petit à petit pour bien apprendre ce monde de Nabari au compte goutte, comme notre personnage principal. Là où je suis moins enthousiaste, c'est par la qualité du dessin et de l'humour qui sont assez proche de Sasameke, un manga sur le football. Miharu est mignon, et son côté j'm'enfoutiste fait craquer les personnes autour de lui. Il en use et abuse pour obtenir ce qu'il désire, même si cela ne peut que lui attirer des ennuis au final. Se retrouver ainsi au centre de toutes les préoccupations n'est pas fait pour le mettre à l'aise, lui qui préfère se fondre dans la masse.

Un début de série qui ma laisse donc mitigé, côté réalisation, mais confiant pour le côté scénario qui a un excellent potentiel... à condition que Yuhki Kamatami relève la barre bien entendu. La fin de ce présent volume me laisse penser que c'est tout à fait dans ses cordes. A suivre donc très vite pour le volume deux.