Terre et mère (Messire Guillaume - Tome 3)
		De Bonneval & Bonhomme Edition : Dupuis, Collection : Repérages 2009, 48 pages ISBN : 978-2-8001-4074-2 10,40 €

Guillaume de Saunhac a fait un étrange voyage. Loin de penser qu'il puisse s'agir d'un rêve, il sait qu'il n'était pas non plus dans son monde. Par contre, il a obtenu des informations sur son père disparu. Il sait maintenant ce qu'il lui reste à faire pour que son âme puisse reposer en paix. Il va donc partir de chez sa tante, Ysane, en compagnie de sa sur Hélis et de Brabançon, le chevalier qui est bien déterminé à les protéger coûte que coûte.

De retour chez eux, ils se rendent compte que leur maison est un endroit où les sbires de Brifaut ont élus domicile. Prétextant que Brabançon a enlevé les enfants, ils le mettent aux fers et rapportent les enfants au château de leur grand-père, là où se trouve leur mère et Brifaut. Ce dernier ne veut rien entendre concernant l'innocence de Brabançon et le met aux cachots. Les enfants vont donc pouvoir voir leur mère, très affaiblie. Mais ils n'en perdent pas pour autant leur objectif concernant leur père. Guillaume semble cependant très touché par le fait d'avoir revu sa mère alors qu'Hélis ne lui pardonne pas son mariage avec Brifaut, l'ennemi.

Mais les deux vont devoir faire front pour accomplir leur mission.

Dernier tome d'une série surprenante, Terre et mère nous livre une épilogue qui aura certainement deux types de réaction. La première sera interrogative. En effet, après être passé dans un monde magique et merveilleux, on se retrouve dans un univers très terre à terre d'où la magie a presque complètement disparue. Du coup, on perd un peu de ce que la série avait gagné dans le deuxième tome. La seconde sera plus dans une optique de cercle ; on a commencé dans ce monde, on termine dans ce monde. Il est plutôt de bon ton de faire revenir le récit sur un domaine connu, même si on garde une petite part de mystère.

Les deux façons de voir et de ressentir ce dernier tome se défendent. Personnellement, j'avoue que j'ai apprécié le retour dans notre monde et à des choses plus conventionnelles pour une clôture sobre. Le commun retourne au commun et laisse les choses qui le dépassent poursuivre leur chemin sans lui. C'est un parti pris qu'il faut avoir en tête, malgré les regrets que l'on pourrait avoir. De Bonneval et Bonhomme l'assument complètement et on ne sent aucun regret dans cette clôture. Le personnage de Guillaume reste humain et attachant et nous aura fait passer un bon moment.