Secrets, Pâques avant les rameaux
		Giroud, Greiner & Duvivier Edition : Dupuis, Collection : Empreinte(s) 2009, 104 pages ISBN : 978-2-8001-4104-6 15,50 €

C'est le dimanche de Pâques à Bévy-sur-Tille, et la famille Maréchal-Vernet s'apprête à célébrer ce jour en organisant sa traditionnelle garden party.  Guillaume, le fils de Thomas, l'ainé de la famille, se dispute encore avec sa grand-mère. En effet, tous les ans, il espère que la famille cèdera à sa demande de faire venir sa tante Suzanne à la fête. Elle est en maison de repos depuis maintenant treize ans suite à quelque chose dont personne n'a envie de parler aux enfants. Et comme elle ne parle plus et ne bouge plus, tout le monde se dit que c'est bien mieux si elle n'est pas là. Ce qui n'est pas de l'avis de Guillaume qui aimerait bien avoir sa tante près de lui pour cette fête. Autant les autres années il n'y pouvait rien autant là il a une voiture et part pour la chercher.

Seulement sur le chemin du retour, après un écart de conduite, Guillaume a un accident. Les secours arrivent vite mais sont inquiets pour le jeune homme. Par contre, le choc semble avoir sorti Suzanne de sa torpeur. Et, du coup, des souvenirs remontent en elle. Qui est ce Guillaume qui se trouve à côté d'elle ? Cela ne peut pas être l'enfant de son beau-frère, il n'a que sept ans. Ou alors ? Et c'est alors que les souvenirs surgissent pour se révéler à Suzanne, et aussi au lecteur. On remonte le temps pour découvrir ce qu'il s'est passé dans cette famille de si effroyable pour que plus personne ne veuille voir Suzanne. Et, finalement, ce n'est pas un mais bien deux secrets qui vont se retrouver dans cette histoire.

Cette histoire qui fait tout de même 104 pages ! On avait déjà rencontré le duo Giroud et Duvivier pour une des premières séries de la collection : L'écharde. Ici vient s'ajouter une co-scénariste, Virginie Greiner, la compagne de Franck Giroud. Et une fois de plus, on a le droit à un tome de la collection Secrets qui captive. Il faut juste un peu de temps pour arriver à distinguer les différents personnages. C'est vrai que le trait de Marianne Duvivier demande à être apprivoisé pour l'apprécier. Les personnages ont souvent les mêmes traits, avec seulement quelques variations. Il faut juste savoir lesquelles pour ne plus être perdu. Mais, une fois passé ce problème, on entre dans une histoire captivante, qui demandera à être relue pour capter tous les détails, une fois que l'on connaît la fin. Et cette fin terrifie. Comment peut-on en arriver là ? En tous cas, c'est une nouvel essai réussit pour cette collection qui, sans une once de fantastique, arrive à passionner de la sorte.