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Sept prisonniers (Sept - Tome 7) |
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Gabella & Tandiang Edition : Delcourt, Collection : Conquistador
2009, 62 pages
ISBN : 978-2-7560-0471-6
13,95 € |
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Nous faisons un bond en avant, en l'an 2062 très exactement. La surpopulation mondiale a atteint ses limites, si bien que le moindre mètre carré est hors de prix. Les parias de la société ne sont désormais plus jetés en prison, car cela revient bien trop cher. Non : l'enfer se trouve maintenant sur la Lune, où seuls les allers simples sont possibles. Cela fait d'ailleurs quelques années que plus personne ne contrôle plus rien sur le satellite lunaire : les prisonniers sont livrés à eux-mêmes dès leur arrivée, et cela ne regarde ni n'intéresse plus grand monde sur Terre. Pourtant, un milliardaire français, Laroche Galouseau, va commettre un crime exprès pour se retrouver dans la prochaine charrette à destination de la Lune. Le secret est bien gardé, mais il semblerait qu'une grotte lunaire ait été découverte, renfermant un mystère d'une importance capitale. Galouseau veut donc non seulement partir afin de percer le secret, mais il veut surtout revenir sur Terre. Pour ce faire, il s'entoure d'une équipe de six personnes, parmi les prisonniers de la charrette en question, laquelle compte tout de même trois mille personnes. Le milliardaire a tout de même pu graisser la patte de certains matons, et c'est une équipe très équipée qui arrive sur la Lune sans se faire contrôler par l'un des trois clans locaux : blancs, noirs ou asiates. Un peu comme dans les prisons actuelles, me direz-vous. Et c'est justement là où le scénario de sieur Gabella sonne très fort ! Les parallèles avec des problèmes actuels sont incessants, avec des problèmes de racisme ou de surpopulation qui deviennent de plus en plus alarmants. En outre, le scénariste ne s'embarrasse pas de longues explications sur la façon de composer les sept membres que veut la série : l'équipe est au grand complet dès les premières planches, ce qui laisse le temps à l'action de se dérouler largement tout au long de ce one-shot. Car ce Sept prisonniers sonne aussi la fin de cette série Sept chez Delcourt, où l'excellent (le plus souvent) côtoie parfois le moins bon. Ce dernier épisode est tout à fait bon, avec le scénariste très au point de La licorne, ou d'autres BDs moins connues des éditions Petit-à-Petit, chroniquées sur ce site d'ailleurs (je pense à La chute ou à Les mesures du temps notamment). Le tout est sombre et glauque (le graphisme de Patrick Tandiang y est d'ailleurs pour beaucoup) : attendez de voir le côté cannibale des clans les uns par rapport aux autres : mais ne faut-il pas se nourrir effectivement de quelque chose ? On est là en présence d'une histoire qui met bien l'accent sur les différents protagonistes, même si certains souffrent parfois d'un petit manque d'originalité. Le côté science fiction est tout de même très présent sur cet opus, ce qui devrait aisément combler les amateurs du genre. En tout cas, aucun souci si vous vous intéressez à cette série de sept one-shots : ce dernier tome soutient parfaitement la comparaison générale avec les six précédents. Il peut même faire un excellent démarrage avant de découvrir ses prédécesseurs, qui ont atteint à mon sens la qualité maximale avec Sept missionnaires, scénarisé par un certain Ayroles. Oui, j'ai osé me prononcer !
Ecrite par , le 09 Mars 2009 à 10:03 dans la rubrique .
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