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Les grands batisseurs du Sagamore |
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Charles, Maryse & Jean-François Edition : Glénat, Collection : Illustrations couleurs
2009, 91 pages
ISBN : 978-2-7234-5497-1
20 € |
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Dans ce pays pas si loin du nôtre, la société en est fortement différente et se divise en cinq castes. D'abord celle des Roulants, hauts-perchés sur leurs arches et leurs ponts. Ces gens du voyage construisent leurs voies inlassablement, malgré les dangers qui les guettent. En bas se trouvent les Rampants, qui cultivent, récoltent et gardent jalousement le fruit de leur labeur. Sous la terre vivent les Taupiers, ermites exclus du monde par leur propre volonté, ils chassent ce que personne ne cherche dans leurs longues galeries. Quant aux Pâles, ils ont bâti des cités haute perchées pour se poser après une vie de Rampant trop épuisantes. Puis ils reprennent parfois la route, le coeur ne se souvenant que des bons souvenirs, abandonnant leurs cités souvent fort belles. La dernière caste, celle des Grands Bâtisseurs, est sans doute la plus difficile, car c'est eux qui construisent des bâtiments sans pareils en terme de gigantisme. C'est dans cet univers baroque que Maryse et Jean-François Charles nous emmènent, avec des textes explicatifs sur les us et coutumes de ce peuple si étrange, mais aussi sur l'histoire de leur pèlerinage qui se déroule toutes les cent saisons où toutes les castes se rassemblent pour fêter la fête du Grand Sagamore. L'histoire en elle-même n'est pourtant que prétexte à découvrir de grandes planches parfaitement dessinées où l'on découvre nombre de détails sociologiques dans les personnages et autres moyens de locomotions... et particulièrement sur des bâtiments et ponts invraisemblables tout autant qu'impressionnant. Sur la quantité de détails, on n'est pas loin d'un Où est Charlie ou encore d'un dessin de Mordillo. Personnellement, j'aime beaucoup me plonger dans des univers fantastiques tels que celui-ci, mais il ne faut pas s'attendre à une bande-dessinée classique, les textes sont écrits à part des fresques. Il faut plutôt le voir comme un documentaire illustré, mais à tendance poétique. Contrairement à la première publication sur le Sagamore voici dix ans, dans un format assez encombrant de 24 x 32, cette édition revisitée et augmentée est parfaitement à son aise. Espérons pour son éditeur, qu'il rencontre un plus franc succès qu'en 1988. C'est tout le mal que je peux leur souhaiter.
Ecrite par , le 03 Mars 2009 à 11:03 dans la rubrique .
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