Asthénie (Tome 1)
		Callède & Pignault Edition : Dupuis 2009, 54 pages ISBN : 978-2-8001-4250-0 13,50 €

Jason Newman est un avocat de grand talent. Sa prestance et sa gouaille lui ont permis de n'encore jamais perdre la moindre affaire, malgré son jeune âge. Mais Jason a un sérieux problème qui lui bouffe la vie à petit feu : il est insomniaque. Et pas la petite insomnie de passage : le gros coup dur puisqu'il ne se souvient même plus de la dernière fois où il a dormi. Ce sont les médicaments les plus forts du marché qui le tiennent encore, mais même cela ne suffit plus : Jason voit sa situation professionnelle lui passer entre les doigts, et sa relation amoureuse se termine, elle aussi.

Alors Jason tente le tout pour le tout en allant voir le Docteur Stanford, un éminent neurologiste qui est le dernier à pouvoir l'aider. Stanford se veut rapidement confiant, et démarre une série de manipulations agissant à un niveau cellulaire. Rapidement, le sommeil revient, enfin ! Jason retrouve des couleurs et est tout simplement heureux, d'autant qu'il vient de dormir 24 heures d'affilée ! Il faut dire que son organisme devait en avoir besoin.

Mais une nouvelle fois, la situation va se dégrader : Jason semble être victime de visions étranges, et ne semble plus maîtriser la durée de son sommeil : c'est assez fâcheux lorsqu'on a à gérer une affaire sordide de meurtre et que votre client risque la perpétuité.

On ne ressort pas indemne de cette lecture que l'on peut justement qualifier de fatigante ! Attention : dans le bon sens du terme, évidemment : on est en présence d'un scénario de Joël Callède, et cela se ressent. L'homme aime la noirceur et les tréfonds de lâme humaine. Alors que le quatrième tome de Haute sécurité sort également, ainsi que le dernier tome de Tatanka chez Delcourt, ce premier tome de Asthénie arrive chez Dupuis, et que les fans se rassurent : la qualité est bien au rendez-vous !

Le dessin est sombre, noir, parfois même sordide : voilà pour l'ambiance graphique qui ne pouvait pas mieux coller au scénario. C'est angoissant à souhait, certes, et on se prend vite à se retrouver dans la peau de ce pauvre Jason. De quoi vous refiler des cauchemars en tout cas, et pourquoi pas une bonne insomnie, seulement passagère j'entends bien.