Chutes (Le chant des stryges - Tome 12)
		Corbeyran, Guérineau & Hédon Edition : Delcourt, Collection : Machination 2008, 48 pages ISBN : 978-2-7560-1178-3 12,90 €

Débrah Faith est prisonnière de Sandor G. Weltman. Nue au milieu d'une petite cellule cylindrique, elle contemple son geôlier qui porte, comme toujours son fameux masque. Seulement, pour elle, il est prêt à l'ôter. Quand elle le voit, elle ne comprend pas tout de suite. Mais Sandor va prendre le temps de lui expliquer, par le menu, de quoi il retourne et ce qu'il attend d'elle. Parce que, bien sûr, il ne l'a pas fait venir juste pour admirer sa plastique.

Pendant ce temps, Kevin Nivek, Abeau et Cylinia conduisent en compagnie du lieutenant Reese, qui est lui aussi leur prisonnier. Mais, contrairement à Weltman, ils n'ont pas pris assez de précaution pour s'assurer de sa docilité. Et, comme on peut s'en douter, celui-ci va tenter quelque chose, obligeant Cylinia a s'arrêter. Le calme d'une forêt fera l'affaire pour, eux aussi, en arriver aux explications.

Vous l'aurez compris, ce tome met de côté l'action pour s'adonner à de nombreuses explications. Est-ce lourd ? Non puisque tout est intéressant à apprendre. C'est certain, c'est très verbeux et un rien d'action aurait été sympathique au milieu des pages, mais la place et le temps manquaient.  Attention cependant, même si nous avons beaucoup d'explications, c'est pour pouvoir amorcer le cycle 3 dans les meilleures conditions. Même si tout ce qui est dit ici pourrait sonner comme une fin de série, c'est de la fin d'un cycle qu'il s'agit. Et on attend donc maintenant la suite avec grande impatience pour voir comment cela va se dérouler. D'ailleurs, tous les personnages sont eux aussi en attente et regardent dans la direction d'un seul d'entre eux dont les actes vont déterminer leur futur à tous.

Est-il besoin de préciser que le dessin de Guérineau est toujours parfait tant il maîtrise son univers sur le bout des doigts ? Et est-il une nouvelle fois besoin de rappeler que Le chant des stryges vaut vraiment le détour ? Non, cela coule de source.