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Ikki mandara |
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Tezuka, Osamu Edition : Kana, Collection : Sensei
2008, 556 pages
ISBN : 978-2-5050-0451-6
12,50 € |
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En l'année 1900, en Chine, le gouvernement des Qing est particulièrement corrompu, l'impératrice douairière Cixi la première. Si son fils voudrait collaborer de plus en plus avec les puissances étrangères, ce n'est pas son propre cas. Pourtant, dans les campagnes, la colère gronde, la révolte des Boxers commence et tout ceci va être sanglant ! Personnage involontaire de cette révolte, Sanniang va être notre témoin. Cette jeune fille, pas très belle, commence son histoire en recevant la bastonnade car elle ne peut payer le lourd impôt que le bailli ordonne. Une fois cette lourde peine passée, elle attend nue le percepteur des impôts dans son lit, et le tue puis s'enfuie. Elle est sauvée par une escouade féminine de Boxers qui descend vers la ville. Au gré du dieu du manga, Osamu Tezuka, la pauvre Sanniang rencontrera toutes les grandes figures politiques ou philosophiques de l'époque, nous permettant de faire le lien sur les agressions subies par la Chine à l'époque, et tout le cheminement qui a conduit à leur révolution. Malheureusement, cette grande fresque est inachevée, en raison de la forte différence de ton entre Ikki Mandara et les autres mangas prépubliés à l'époque dans le Manga Sunday, mais quand on voit ces quelques 556 pages réalisées en à peine six mois, on se dit qu'il est fort dommage que le maître n'ait pu achever son travail. Certes le tout est une fiction, mais une fiction qui a le mérite de nous apprendre quelque chose. L'histoire d'un grand pays au moment où celui-ci n'avait plus sa grandeur. On pourrait se dire que c'est étonnant de la part de Tezuka de raconter l'histoire de la Chine selon un point de vue Chinois, car à l'époque les Japonais avaient une grande ambition de conquérir la Chine à leur profit. D'ailleurs l'éditeur, Kana, met en garde les lecteurs contre une mauvaise interprétation des dessins volontairement caricaturaux du mangaka. Il paraît évident que maître Tezuka agit ainsi non par patriotisme, mais bien par humanisme et dans un soucis de modernité. Sanniang n'est qu'une excuse pour présenter aux lecteurs Kita Ikki, qui est encore appelé dans le récit Kita Terujirô, porte drapeau du socialisme au Japon. Le récit est d'ailleurs sombre voir cruel, tant les crimes ne semblaient guère rebuter les responsables de tout genre. Comme quoi, Tezuka savait tout faire. Bravo à la collection Sensei de sortir un livre engagé, même s'il reste à jamais inachevé.
Ecrite par , le 30 Janvier 2009 à 11:01 dans la rubrique .
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